Le recours au chômage partiel et le report des charges ne suffiront pas pour pallier le manque d'activité. Certains établissements de la Côte d'Azur notamment pourraient ne pas s'en remettre.
Même si cela pouvait être prévisible, la phrase a sonné comme un coup de massue pour le milieu du tourisme. "Le scenario présenté par le président de la République hier soir est l'un des pires pour notre secteur", a déclaré, le lendemain sur notre antenne, Denis Cippolini, le président de la fédération Umih Nice Côte d'Azur.« Les lieux rassemblant du public, restaurants, cafés et hôtels, cinémas, théâtres, salles de spectacles et musées, resteront en revanche fermés à ce stade. »
Emmanuel Macron, le 13 avril 2020
Le Président a annoncé qu'on ne pourrait avoir des festivals qu'après le 15 juillet, ça veut dire que les demi-finales du Top14 n'auront pas lieu en juin, que le Tour de France n'aura pas lieu non plus -espérons qu'il soit reporté. Si c'est annulé, ce sera catastrophique !
Denis Cippolini, président de la fédération Umih Nice Côte d’Azur.
"Au mieux deux mois de trésorerie"
À l’est des Alpes-Maritimes, Benoît Borghèse, le président du Syndicat des hôteliers Menton Riviera française ne dit pas autre chose. "Pour nous, c'est une catastrophe économique. Fin février, on avait déjà souffert avec l'annulation d'une partie de la Fête du citron. Les établissements ont, au mieux, deux mois de trésorerie. On se retrouve avec des entreprises en très grande difficulté."Dans la capitale du citron, deux à trois établissements sur la trentaine pourraient ne pas s'en remettre. "Ceux qui sont petits ou ont investit dans les 5 à 10 dernières années auront du mal. Les chaînes survivront ; les hôtels de famille de longue date survivront aussi."