L'ancien président de la République socialiste en visite dans les Hautes-Alpes a réagi ce lundi au déclenchement de l'article 49.3 sur le budget de la Sécurité sociale, qui devrait conduire à la chute du gouvernement Barnier dès cette semaine.
Il n'était jamais venu du temps où il occupait l'Elysée, redevenu député de Corrèze, François Hollande a tenu sa promesse aux élus des Hautes-Alpes. Loin de l'effervescence parisienne autour de la perspective d'une motion de censure contre le gouvernement Barnier, l'ancien président socialiste était en visite, ce lundi 2 décembre, à la Bâtie-Neuve pour soutenir les efforts du maire dans sa lutte contre le désert médical.
"Je vais sans doute la voter"
Misant ce lundi sur "une journée calme sur le plan parlementaire" pour son déplacement en province, François Hollande a été rattrapé par l'actualité parisienne, après le déclenchement du 49.3 par Michel Barnier cet après-midi. Une décision "attendue", qui devrait conduire à la chute du gouvernement dès cette semaine, le Rassemblement national ayant annoncé qu'il votera la motion de censure de la gauche et qu'il en déposera également une.
"Je vais sans doute la voter s'il n'y a pas de modification au projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui réduit les remboursements, qui affecte les hôpitaux et des Ehpad, qui désindexe les retraites", a réagi l'ancien chef de l'Etat, au micro de France 3 Provence-Alpes.
Je pense qu'il aurait été préférable, quitte à utiliser le 49.3, qu'il puisse être déclenché dès le début, plutôt que de nous faire vivre un mois et demi avec finalement l'incapacité à trouver les compromis nécessaires.
François Hollande, députéFrance 3 Provence-Alpes
"Je ne sais pas quelle sera l'issue de ce qu'il vient de se produire, mais il faut qu'on recherche les compromis indispensables pour que le pays soit gouverné dans la justice", a-t-il ajouté. Interrogé sur la proposition de Jean-Luc Mélenchon en cas de démission d'Emmanuel Macron, "cette candidature commune unique n'a pas de sens", a tranché François Hollande, pour qui "le moment n'est pas encore venu".