Ils sont le fruit de productions 100% régionales et font partie de notre identité territoriale. Parfois en danger à cause d’aléas climatiques ou d’exploitants étrangers, les producteurs se battent pour conserver ce patrimoine d’exception.
Ce sont nos spécialités régionales et elles traduisent le savoir-faire bien de chez nous. Bleu de Queyras, calissons d’Aix, olives de Nice, Côtes de Provence… Ces produits représentent une région, un territoire, une ville, sont à la fois une marque de fabrique et un attrait touristique. Alors des producteurs se battent pour obtenir les labels AOP, AOC, IGP et bio, synonymes de qualité.
Le bleu du Queyras, à la conquête de l’AOP
Actuellement, il existe 46 fromages AOP en France. Dans les Hautes-Alpes, on se bat pour que le bleu du Queyras décroche à son tour ce fameux label. L’objectif est multiple, cela permettrait d’augmenter les tarifs du lait et des salaires afin d’attirer davantage d’éleveurs laitiers, une profession en perdition en France et dans la région. Ce serait aussi une reconnaissance pour toute la chaîne de production qui permet l’élaboration du bleu, l’un des fromages les plus compliqués à fabriquer.
Le Calisson d’Aix, de l’effroi au combat
Cette confiserie datant de 1920 est une spécialité bien ancrée dans le paysage provençal. Parmi les ingrédients, des amandes, du melon, du miel et beaucoup de savoir-faire. Et si le calisson d’Aix est évidemment une tradition d’Aix-en-Provence, il a bien failli se faire engloutir par des investisseurs chinois prêts à tout pour conquérir ce marché flamboyant. En 2016, la marque « calisson d’Aix » est déposée en Chine. Heureusement, après une longue bataille administrative, l’appellation a bien été récupérée par les Calissonniers.
Depuis, c’est un nouveau combat qui s’est enclenché, celui de l’IGP, Indication Géographique Protégée. Ce label permettrait de maintenir une qualité de production optimale du calisson et de préserver ce patrimoine culturel.
Quand les Côtes de Provence s’adaptent au climat
170 millions de bouteilles ont été vendues en 2023 ! La notoriété de l’appellation viticole n’est donc plus à faire. En revanche, à cause des changements climatiques et de la sécheresse, les producteurs doivent s’adapter sans perdre pour autant son identité. Avec des hivers très doux, sans eau et des étés plus chauds, le rendement de certains cépages est fortement impacté. Les récoltes en raisins sont également moins nombreuses et certaines vignes dépérissent.
Pour sauver le Côte de Provence, l’innovation est donc la solution. La manière de cultiver la vigne est donc différente, comme au château Sainte-Roseline où on utilise un compost de raisins pressés, fumier de cheval et déchets verts afin de conserver l’humidité en été. Planter des arbres ou des légumineuses autour ou au cœur des vignes est aussi une façon de protéger les ceps.
L’olive de Nice, une histoire de transmission
À La Trinité, l’olive de Nice a trouvé son QG. Champsoleil est le domaine agricole d’Henri et Ginou Derepas et c’est ici qu’on cultive l’olive connue dans le monde entier. Mais après une vie entièrement consacrée à l’olive, Henri et Ginou rendent leur tablier. Ils laissent leur place à la famille Laquèbe après près de 35 ans de bons et loyaux services. Et trouver les bons candidats n’a pas été une mince affaire ! Pendant huit ans, ils ont cherché les meilleurs repreneurs, ceux qui continueraient à développer l’entreprise, faire perdurer l’olive de Nice, tout en préservant la tradition, leur tradition.
Enquêtes de Région "Touche pas à mon terroir"
Mercredi 31 janvier à 23.10
Et sur france.tv
Un magazine de 52 minutes
Présenté par Nathalie Layani