C’est une sortie très appréciée des promeneurs au printemps : à Eygliers, dans les Hautes-Alpes, les marmottes sortent de leur hibernation après six mois passés dans un terrier. Elles n'ont aucune peur des hommes.
Elles raffolent des pissenlits, qu’elles viennent directement grignoter dans la main des promeneurs. Après six mois d’hibernation, les marmottes ont faim. Pour survivre, il leur faut doubler leur poids d’ici octobre.
Habituées aux humains
Mais toutes les nourritures ne sont pas autorisées. Les pissenlits sont la seule exception à la règle d’or : ne jamais nourrir les animaux sauvages. Le sucre, le sel, le gras, en bref la nourriture humaine, peuvent avoir des effets délétères sur l’organisme de la marmotte.
A Eygliers, dans les Hautes-Alpes, où les marmottes se sont habituées à la présence de l'homme, les abus restent fréquents.
"L'été dernier, on a eu pas mal de pelades, constate Annette Lebreton, membre de l'association pour la protection, l'étude et la valorisation des marmottes. Je pense qu’elles étaient un peu sur-nourries, elles ont peut-être reçu une alimentation pas très appropriée elles ont pelé, elles perdent leur poils. Il faut du temps pour que ça revienne donc ça n’est pas très bon."
Un sentier dédié
L'association a balisé un sentier pour que les visiteurs restent à leur place. Elle doit régulièrement rappeler que piétiner l'herbe, c'est potentiellement gâcher la précieuse nourriture des marmottes.
"La marmotte est un animal intelligent. Si vous remontez à des dizaines et des centaines d’années, elle s’apprivoisait bien, rappelle Annette Lebreton. Elles ont l’habitude de voir l’homme, elles ont considéré qu’ici l’homme était pas un danger donc elles vivent leur vie normalement."
"Ça vaut le détour, s'enthousiasme une promeneuse.
On avait calculé les dates pour être sûrs qu’elles soient sorties de l’hibernation. On a eu la chance à peine arrivés hier. On a posé la voiture elle est venue tout de suite nous voir."
Les visiteurs doivent tout de même résister à la tentation des caresses pour respecter l’animal et son milieu.