Beaucoup parlait ici d'une finale avant l'heure. D'un affrontement qui aurait pu se dérouler sur le Vieux-Port : Foyot allait affronter Henri Lacroix. L'affiche vendait du rêve, mais le choc n'a pas tenu ses promesses. Retour sur une partie à sens unique.
Sur le terrain, sept étoiles à La Marseillaise, plus de dix titres de champion du Monde, et des dizaines de sacres nationaux. Le choc entre l'équipe Foyot et celle d'Henri Lacroix s'annonçait explosif. De ces duels a soulevé les foules et graver les mémoires. Seulement, pour réussir une partie mémorable, il faut être deux. Et l'équipe Foyot a loupé ce rendez-vous.
Forcément, quand on n'a pas de point, et bien l'on subit le jeu de ses adversaires. Le début de la partie a parfaitement illustrer l'adage. Christian Lapeyre, jusqu'alors efficace et régulier au point le long des deux jours passés, a complètement manqué son entame, perdant 3 boules sur 4 en deux mènes. Alors évidemment, face à Henri Lacroix et consors, ça ne pardonne pas. Trois points dès la première mène, et une deuxième mène qui allait sceller le sort de la partie. Christian Lapeyre s'égare deux fois, et le bombardier Gino Debard chique la boule de point de Fabrice Bruno. Marco Foyot à son tour ne regagne pas, et l'heure est déjà grave. Gino Debard décide alors de tirer le bouchon, pour annuler cette satanée mène : manqué. Efficace, la triplette emmenée par le multiple champion du monde henri Lacroix se rue sur l'occasion, et engrange cinq points supplémentaires, pour mener 8 à 0 après un tout petit quart d'heure de jeu.
La troisième mène incarnera à elle seule la physionomie de la partie. Alors que l'équipe Foyot disposait de 3 boules contre une seule à Henri Lacroix, le grand Marco manquait son premier tir. Derrière, Christian Lapeyre bien en peine ne regagnait pas le point, imité par Foyot. Résultat : au lieu de marquer 3 ou 4 points et de recoller un peu au score, la triplette Foyot en prenait un, et se retrouvait alors menée 9 à 0.
Rien ne va plus....du tout !
Et si la triplette malmenée marquait deux points à la quatrième mène, c'est seulement grâce au but qui s'est déplacé lorsque Simon Cortès tirait au point.
Les deux mènes suivantes, personne ne marquait : le but était annulé une première sur un tir de Simon Cortès, puis ensuite sur une frappe courte de Henri Lacroix. Les deux formations abordaient donc la septième mène sur le score inchangé de 9 à 2 pour Lacroix.Là, même si Christian Lapeyre semblait avoir retrouvé une certaine facilité au point, les choses tournaient court. Après un tir manqué de Gino Debard, Marco Foyot s'attaquait au bouchon. Il le frappa mais hélas, le but s'arrêtait à 30 centimètres de la ligne de perte. Dans ces conditions, plus d'autre choix pour Foyot de le tenter à nouveau afin de ne pas perdre. Mais, pas droit, il manquait la petite boule de bois. Christian Lapeyre alors regagnait le point large, comme une boule qu'on enverrait à l'abbatoir. Simon Cortès la chassait de suite du cadre, et ses coéquipiers n'avaient plus qu'à rajouter les points de gagne. Et tiraient le rideau sur une partie à sens unique. Demain matin, Henri Lacroix et ses compères disputeront donc les huitième de finale. Et Marco Foyot ne décrochera pas cette année sa septième étoile Marseillaise.
Résumé de la partie Foyot - Lacroix par france3provencealpes
Lacroix crucifie Foyot ! par france3provencealpes