Le marché français de l'industrie nautique s'annonce stable par rapport à 2015 avec des ventes de voiliers neufs en progression d'environ 3,4% à fin juillet et celles de bateaux à moteur en baisse de 3,1%, a indiqué ce vendredi la Fédération des industries nautiques (FIN).
"Le marché français va probablement se terminer sur une tonalité stable", a estimé Yves Lyon-Caen, président de la FIN lors d'une conférence de presse. Il a fait état d'une "légère déception" par rapport aux prévisions de la FIN qui avait tablé sur un "léger rebond". Le marché de l'occasion est également stable au 31 juillet."Juillet a été mauvais pour des raisons qui tiennent essentiellement à l'attentat de Nice" survenu le 14 juillet et ayant causé la mort de 86 personnes, a précisé M. Lyon-Caen.
Ces chiffres, qui reposent sur les immatriculations des Affaires maritimes notamment, pourraient encore varier légèrement en fonction du mois d'août qui "a été un bon mois" mais est "traditionnellement creux", selon le président de la FIN.
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Le marché français de l'industrie nautique a connu "son plus haut niveau en 2008", il a depuis baissé de 30 à 35% avec une baisse cumulée de 30% en 2012, 2013 et 2014, selon M. Lyon-Caen.
La tendance du marché mondial du nautisme en 2016 est en revanche en croissance de 3 à 4%, notamment en Europe et aux Etats-Unis où la hausse est supérieure à 5% alors qu'en Amérique du Sud, en Asie et dans le reste du monde le marché s'annonce à la baisse, selon la FIN.
Le marché a été "assez hétérogène" en Europe, selon M. Lyon-Caen citant une situation très positive en Allemagne et en Espagne mais des ventes qui "ont plongé" au Royaume Uni après l'annonce du référendum sur le Brexit alors que le pays était dans un "parcours de haute performance".
Lancement d'une plateforme collaborative
La FIN a par ailleurs présenté NauticLab, une plateforme collaborative qui sera ouverte aux professionnels du secteur pour "valoriser, comprendre et défendre" la filière et réduire "la fracture entre les pouvoirs publics et les acteurs" du secteur.La FIN, qui a pour vocation de "défendre, représenter et promouvoir" les métiers de la filière, compte près de "600 adhérents représentant plus de 80% du chiffre d'affaires de la profession".
- avec AFP -