Lesv auteurs du vol de 2007 de 4 tableau de maître au musée des Beaux-Arts de Nice ont été condamnés.
Après un délibéré de 3h30, la cour, présidée par Jean-Luc Tournier, est allée en-deçà des réquisitions de l'avocat général Marc Gouton, qui avait requis de trois à quinze ans de détention.
Pierre-Noël Dumarais, 64 ans, présenté comme l'organisateur de l'opération, a été condamné à la peine la plus lourde.
Son "co-pilote" de 59 ans, Patrick Chelelekian, a écopé d'une peine de huit ans d'emprisonnement. Il lui est reproché d'avoir déclenché l'affaire en faisant état d'une commande de tableaux par des acheteurs américains, dont il avait eu vent par une de ses connaissances, Bernard Ternus, actuellement détenu à Miami.
Leurs complices, qui comparaissaient libres, ont été condamnés à quatre ans de prison pour Lionel Ritter, décrit comme "le parfait homme de main", à trois ans pour Patrice Lhomme, "en première ligne dans les négociations" selon l'avocat général, et à deux ans pour Grégory Moullec, le seul à ne pas retourner en détention.
Les accusés devant la justice
Le 5 août 2007
Jugés depuis lundi pour vol avec arme en bande organisée et association de malfaiteurs, les accusés ont reconnu à l'audience avoir dérobé le dimanche 5 août 2007 vers 13 heures deux Bruegel, un Monet et un Sisley au musée Jules-Chéret, tout en niant avoir été armés, contrairement aux témoignages des employés. Ils ont également affirmé avoir été provoqués par le FBI, via son célèbre agent infiltré et spécialisé dans le trafic d'art, Robert Wittman, qui lançait "des offres d'achat tous azimuts" pour retrouver des oeuvres volées au musée Gardner de Boston en mars 1990.
Bruegel, Monet et Sisley
Le butin - deux huiles sur bois signées Jan Bruegel, "Allégorie de l'eau" et "Allégorie de la terre", propriétés de la ville de Nice, et deux tableaux provenant du musée d'Orsay où ils sont retournés depuis, "Falaises près de Dieppe", de Claude Monet, et "Allée de peupliers de Moret", d'Alfred Sisley - a été retrouvé le 4 juin 2008 à Marseille, lors d'une fausse transaction organisée par des agents infiltrés français, et les auteurs du larcin arrêtés.