Blaise Fragione est accusé d'avoir coupé le sexe de son rival.
Coup de folie ? Blaise Fragione, cet habitant de la cité Val Plan à la Rose à Marseille, avait d'un coup de cutter coupé le sexe de l'amant de son amie. Devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône il encourt quinze ans de prison pour violence avec arme amyant entraîné une mutilation.
Les faits : 23 octobre 2008 Fragione assomme son rival avec une machette et "possédé" saisit un cutter, tranche le pénis de sa victime et le jette aussitôt dans les toilettes. Il sera le premier à réaliser son geste en prévenant aussitôt les secours.
Sources : rédaction France 3 Provence-Alpes, AFP, France Télévisions Info, la Provence.
Le compte rendu de JF Giorgetti
Compte-rendu de cette matinée d'audience avec le reportage de Jean-François Giorgetti, Dominique Poupardin et Jean-Philippe Malet :
Les premières déclarations à la barre (AFP)
"Pourquoi un tel acte castrateur, l'interroge le président de la cour, Jacques
Calmettes: "Ce n'est pas comme un coup de poing dans la figure", s'étonne-t-il.
Selon sa version, son rival, un grand gaillard, s'est présenté à son domicile
le 23 octobre 2008 vers 10H, lui déclarant, geste à l'appui: "Je suis avec ta femme, c'est moi qui la touche. Si tu n'es pas content, c'est pareil".
"C'est un acte pas réfléchi, dicté par ma folie, mon inconscience, mes peurs, mes peines. Peut-être par rapport aux propos tenus avant (par la victime)", argue le mari trompé. "En revenant des toilettes, je remets les deux pieds sur terre". Il appelle très vite les secours, tandis que son rival est "prostré dans un coin", comprimant la zone mutilée.
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S'ensuit un face-à-face étrange. "On n'a pas beaucoup échangé, il y avait beaucoup de blancs, je lui ai dit de ne pas s'inquiéter, qu'il n'allait pas mourir. Dans ma tête, c'était un capharnaüm, c'était le oaï", relate Blaise Fragione.
Après la venue des pompiers, il nettoie les taches de sang, sachant que ses enfants vont rentrer. Il leur écrit aussi un petit mot pour s'excuser de son geste et les prévenir de sa longue absence à venir."
L'affaire Bobbit
Cette affaire jugée à partir d'aujourd'hui à Aix-en-Provence, rappelle un faits-divers qui en 1993 avait été mondialement médiatisé. Le 23 juin 1993, Lorena Bobitt coupe le pénis de son mari avec un couteau de cuisine alors qu'il dormait. Elle s'enfuit avec le morceau tranché qu'elle jete par la fenêtre de sa voiture. La police parvient à retrouver le pénis qui sera recousu par chirurgie. Lors de son interrogatoire, Lorena explique qu'elle avait coupé le pénis de son mari parce qu'il était violent et l'avait obligée à avorter.
Au procès, elle n'est pas reconnue coupable et profitant de circonstances atténuantes passera seulement 45 jours dans un hôpital psychiatrique. John Bobitt est acquitté d'une plainte pour agression sexuelle sur sa femme.
Une réplique du film Fight Club, de David Fincher, fait référence à ce faits-divers : "ça aurait pu être pire.. une femme aurait pu te couper la ....pendant ton sommeil et la balancer par la fenêtre d'une bagnole".
Après son opération, John Bobbit, afin de financer son opération, devient acteur pornographique.