Assassinat bijoutier : 4 suspects (sur 9) relâchés

Habitués aux interrogatoires et pour la plupart d'entre-eux à la prison, ils ont choisi la stratégie du silence

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Cannes : Assassinat bijoutier : 9 arrestations

Neuf personnes - six hommes et trois femmes - ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat, le 26 novembre 2011, d'un bijoutier de Cannes (Alpes-Maritimes), lors d'un hold-up, a annoncé la police judiciaire de Nice

Les suspects du meurtre du bijoutier de Cannes vont-ils enfin parler? Les enquêteurs de la brigade du banditisme ont jusqu’à demain soir pour interroger cinq suspects qui vont passer leur deuxième nuit de garde à vue au commissariat Auvare de Nice. Sur les neuf personnes interpellées mercredi matin, quatre ont été relâchées hier soir.

Le butin estimé à 180 000 euros n’a pas encore été retrouvé par les policiers. Ceux-ci disposent encore de deux jours de garde à vue pour confondre les suspects du meurtre de Thierry Unik perpétré le 26 novembre dernier et leur faire avouer, entre autres, s’il ont jeté ou non les bijoux dans le lac de Saint-Cassien comme ils l’avaient fait pour les armes et les présentoirs du magasin.

Les malfaiteurs déjà habitués aux interrogatoires et pour la plupart d’entre-eux à la prison, ont pour le moment choisi la stratégie du silence. Vont-il craquer dans les prochaines 48 heures?

Rappel des faits :

Neuf personnes - six hommes et trois femmes - ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat, le 26 novembre 2011, d'un bijoutier de Cannes (Alpes-Maritimes), lors d'un hold-up, a annoncé la police judiciaire de Nice.
Le bijoutier âgé de 42 ans, Thierry Unik, avait été tué d'une balle dans la tête juste après l'irruption par la porte d'entrée de trois voleurs cagoulés et munis de casques moto, un quatrième complice restant à l'extérieur de la bijouterie.
Parmi les neuf personnes interpellées, âgées entre 20 et 40 ans, "trois" sont soupçonnées d'avoir participé au braquage, a précisé une source proche de l'enquête.

Les six hommes et trois femmes, soupçonnés de faire partie d'une bande organisée, ont toutes été placés en garde à vue.
Des perquisitions étaient en cours à la mi-journée à leurs domiciles dans l'ouest du département.
Des "éléments matériels", retrouvés dans la nature quelques jours après le braquage, ont notamment permis de remonter jusqu'aux auteurs présumés des faits, selon une source ayant participé à l'enquête de la police judiciaire menée en collaboration étroite avec la gendarmerie.
Thierry Unik avait été immédiatement abattu par l'un des quatre braqueurs lorsqu'il s'était levé de son bureau dans sa modeste bijouterie de quartier. Soigné par les premiers secours arrivés sur place, il avait succombé à ses blessures une demi-heure plus tard.
Les bandits avaient pris la fuite rapidement avec des bijoux, sur un scooter puissant et une moto de grosse cylindrée. Leur itinéraire avait pu être reconstitué jusqu'à la commune voisine de La Roquette-sur-Siagne.

Une marche silencieuse menée par son frère jumeau Michel Unik, co-gérant de la bijouterie, avait rassemblé plusieurs milliers de personnes à Cannes-la-Bocca, un quartier populaire de la ville.
Les parents des jumeaux, également bijoutiers, avaient arrêté le métier après un braquage au cours duquel leurs deux fils, âgés alors d'une dizaine d'années avaient été pris en otage.
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, avait condamné ce violent braquage et rencontré les professionnels du secteur pour accélérer la mise en oeuvre de mesures de sécurité.

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