LyondellBasell a annoncé un projet de fermeture de sa raffinerie de Berre, les syndicats ont riposté.
Lyondell Basell pourrait fermer
Ce matin la direction de la raffinerie de Berre a annoncé le projet de fermeture de l'usine, les syndicats ont décidé de bloque le site et de faire grève.
La compagnie pétrochimique américaine LyondellBasell, qui n'a pas trouvé de repreneur pour sa raffinerie de Berre, envisage désormais la "fermeture" du site, a-t-elle annoncé mardi dans un communiqué.
Après cette annonce, les salariés se sont réunis devant la raffinerie pour une assemblée générale et ont voté la grève et le blocage du site.
370 emplois concernés
"Malgré les efforts des salariés et de la direction, la raffinerie continue de subir de lourdes pertes et ne parvient pas à devenir rentable", a expliqué Jean Gadbois, directeur général du site de Berre. "Sans réelle perspective de rachat, nous avons donc l'intention d'engager une procédure de consultation sur un projet de fermeture de la raffinerie". Selon la direction, "370 emplois seraient concernés". L'intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC, FO, CFTC), qui tient une assemblée générale aujourd''hui, a menacé d'"une grève de grande ampleur".
La procédure d'information va débuter
Aucune offre de reprise n'ayant été faite à LyondellBasell, "la Compagnie Pétrochimique de Berre S.A.S. (CPB), qui exploite la raffinerie, va mettre en oeuvre, conformément à la réglementation française, une procédure d'information et de consultation des représentants du personnel sur un projet de fermeture de la raffinerie". Cette procédure devrait débuter en octobre.
Mise en vente depuis mai 2011
D'une capacité de 105.000 barils de pétrole par jour, la raffinerie avait été mise en vente en mai, les résultats s'étant "révélés inférieurs aux projections économiques faites à l'époque de l'acquisition" au géant anglo-néerlandais Shell en 2008, avait alors indiqué LyondellBasell, qui souhaite se concentrer sur les activités pétrochimiques.
Le fin des groupes pétroliers en Europe ?
La raffinerie est adossée à un complexe comptant environ 1.250 salariés. Cette annonce fait suite à l'arrêt l'an dernier par Total de sa raffinerie des Flandres, près de Dunkerque, et la fermeture en juin par le groupe suisse Petroplus de son site de Reichstett (Bas-Rhin).
Les groupes pétroliers cherchent de plus en plus à réduire leur présence sur le Vieux Continent, où la demande de pétrole est en baisse et la rentabilité faible. La France métropolitaine, qui comptait 23 raffineries à la fin des années 70, n'en recense plus que 11 encore en activité aujourd'hui.
Solidarité avec les salariés de LyondellBasell
Le groupe Front de Gauche de
Le schéma est connu : démembrer une entité bénéficiaire pour faire émerger des pans moins rentables dont on se débarrasse. Rappelons que LyondellBasell est aujourd’hui cotée en bourse et que la stratégie financière a supplanté la stratégie industrielle. C’est la même logique désastreuse qui est à l’œuvre à NetCacao et Fralib pour ne citer que deux exemples récents dans les Bouches du Rhône. Si nous les laissons faire, notre région deviendra un désert industriel.
Pierre Dharréville, secrétaire départemental du PCF 13
Nous refusons ce diktat et mènerons bataille au côté des salariés pour que ce projet funeste ne vienne pas compléter la liste de la casse de l'emploi industriel dans notre département !