Le parquet de Grasse n'est pas, dans l'immédiat, en mesure de donner d'explication à ce rendez-vous pénitentiaire
Christian Iacono va devoir retourner en prison
L'ancien maire de Vence (Alpes-Maritimes) Christian Iacono, condamné en 2009 pour le viol de son petit-fils Gabriel qui a depuis retiré ses accusations, a indiqué qu'il allait devoir retourner en prison à compter du 9 janvier 2012
L'ancien maire de Vence (Alpes-Maritimes) Christian Iacono, condamné en 2009 pour le viol de son petit-fils Gabriel qui a depuis retiré ses accusations, a indiqué qu'il allait devoir retourner en prison à compter du 9 janvier 2012.
La gendarmerie de Vence a signifié hier matin à l'ancien édile qu'il devrait se constituer prisonnier à la prison de Grasse à compter du 9 janvier.
"Je suis sous le choc encore une fois. Ma famille, mes enfants, mes petits-enfants, on va quand même essayer de vivre normalement jusqu'au 9", a réagi Christian Iacono.
"Mes avocats vont essayer d'obtenir quelque chose, je ne sais pas quoi.... De toutes façons, la demande de révision est en cours et c'est la Commission de révision qui doit statuer sur ma suspension de peine, puis la recevabilité de ma demande", a-t-il poursuivi, estimant "incohérent et en même temps injuste de remettre un innocent en prison".
Le parquet de Grasse n'était pas, dans l'immédiat, en mesure de donner d'explication à ce rendez-vous pénitentiaire.
La remise en liberté en juin de Christian Iacono avait sonné comme un signe d'espoir pour l'ancien maire. "Je crois qu'on est sur la voie de la vérité, pas encore tout à fait, mais presque", déclarait-il à sa sortie de la maison d'arrêt de Grasse.
Agé de 76 ans, il avait été condamné en avril 2009, puis en appel le 23 février 2010, à neuf ans de prison pour le viol de son petit-fils.
Mais l'affaire a connu un saisissant rebondissement en mai 2010 lorsque Gabriel, aujourd'hui âgé de 20 ans, est subitement revenu sur ses accusations de viol alors qu'il les avait réitérées pendant onze ans.
Devant la chambre de l'instruction, le jeune homme a expliqué ses mensonges par une volonté de "rapprocher (ses) parents après leur divorce et d'être au niveau des attentions de tout le monde".
Christian Iacono s'est depuis pourvu en cassation, mais son pourvoi a été rejeté en novembre. Son avocat avait aussitôt indiqué qu'il déposait une requête en révision devant la Commission de révision des condamnations pénales.