Jean-François Copé se déclare officiellement, à Châteaurenard, candidat à l'élection du président de l'UMP.
Jean-François Copé se déclare officiellement dimanche à midi, lors d'un meeting à Châteaurenard, candidat à l'élection du nouveau président de l'UMP, qui promet un duel féroce avec François Fillon, favori des sondages.
Election le 18 novembre
Son entrée en lice était un secret de Polichinelle: le député-maire de Meaux, 48 ans, a fait du contrôle du parti une étape essentielle vers la conquête de l'Elysée en 2017. Le secrétaire général de l'UMP s'en est tenu à son calendrier en ne se dévoilant qu'à la fin de l'été. Deux mois après son rival et à trois mois de l'élection, le 18 novembre, par les adhérents du successeur de Nicolas Sarkozy, dernier président en titre de l'UMP.
Une démonstration de force
Pour démarrer sa campagne, M. Copé a pris le contre-pied de la "démarche solitaire" de M. Fillon, qui s'est lancé via un tweet et une interview au JDD. M.Copé a voulu en faire une démonstration de force: plus de 2.000 partisans inscrits au repas - payant pour financer l'événement -, près de 70 parlementaires ou ex-parlementaires présents, dont les patrons des groupes UMP à l'Assemblée et au Sénat, Christian Jacob et Jean-Claude Gaudin, et son discours qu'il a travaillé tout l'été, d'une durée d'une heure et retransmis en direct sur les chaînes d'information.
Les différences Copé-Fillon
Contrairement à son rival, qui distingue le "fillonisme" du sarkozysme, M. Copé a choisi de coller au maximum à Nicolas Sarkozy, toujours aussi aimé des militants. Il refuse aussi de lier le congrès de l'UMP à 2017 pour se concentrer sur les conditions d'une "vague bleue" aux municipales de 2014. Et il a doublé M. Fillon en annonçant l'émergence des "mouvements" et en plaidant pour un débat public entre candidats, une première à droite.
Conscient de ne pas jouir de la stature d'homme d'Etat de son rival, il met en avant son expérience de meneur d'hommes et de femmes, à la tête des députés UMP (2007-2010) puis du parti depuis novembre 2010.
Une guerre sans merci
La guerre Fillon-Copé s'annonce sans merci. Ces derniers jours, les fillonistes ont ironisé sur "un Sarkozy au petit pied", sur sa campagne "qui ne prend pas", et de nouveau réclamé qu'il abandonne son poste de secrétaire général une fois candidat. Et malgré sa convalescence qui l'a empêché d'être samedi au rassemblement des Amis de Nicolas Sarkozy à Nice, M. Fillon a finalement décidé de tenir lui aussi une réunion publique dimanche, dans son ancien fief sarthois.