Le risque d'inondation n'est pris en charge que pour les zones faisant l'objet d'un arrêté de catastrophe naturelle
Var : Visite du Préfet sur l'Argens
Le long des berges de l'Argens : arbres arrachés, morceaux de voitures sur les branches. Le Préfet du Var s'est lui-même rendu compte de la situation. En cause aussi, le défaut d'entretien des berges et les permis de construire, accordés en zone inondable
Les inondations qui ont frappé le sud de la France durant la première semaine de novembre dernier devraient coûter entre 400 et 450 millions d'euros au marché de l'assurance, a indiqué jeudi à l'AFP une porte-parole de la Caisse centrale de réassurance (CCR).
Elle confirmait ainsi des informations parues dans le journal Les Echos.
Dans une première estimation, la CCR, qui réassure avec la garantie de l'Etat des risques non pris en charge par le marché, comme les risques de catastrophes naturelles, avait tablé sur un coût total compris entre 550 et 800 millions d'euros.
La CCR prendra en charge environ la moitié de ces coûts, a-t-elle précisé.
Le risque d'inondation n'est pris en charge par les assureurs que pour les zones faisant l'objet d'un arrêté de catastrophe naturelle.
Un arrêté a été publié en ce sens mi-novembre. Il concerne 312 communes sinistrées, réparties sur 12 départements : Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Ardèche,
Aveyron, Bouches-du-Rhône, Corse-du-Sud, Haute-Corse, Gard, Hérault, Lozère, Pyrénées-Atlantiques et Var.
Dans l'activité de réassurance de marché de la CCR, hors garantie de l'Etat, les catastrophes survenues en 2011 impacteront à hauteur de 200 millions d'euros ses comptes, dont 150 millions d'euros net d'impôts rien que pour les inondations en Thaïlande.
La CCR compte malgré tout enregistrer en 2011 un bénéfice net et un chiffre d'affaires stables par rapport à 2010, qui étaient alors respectivement de 111 millions d'euros et 1,4 milliard d'euros.
Les dégâts causés par ces inondations ont été considérables le long des berges de l'Argens. Arbres arrachés, morceaux de voitures accrochées aux branches. Le Préfet du Var s'est lui-même rendu compte de la situation en sillonnant le cours d'eau une bonne partie de la journée.
En cause aussi, le défaut d'entretien des berges depuis longtemps et les permis de construire, accordés en zone inondable. Le Préfet a promis 1 million d'euros pour agir en urgence.
Voir le reportage ci-joint : Olivier Orsini : Journaliste
Frédéric Tisseaux : Journaliste Reporteur d'images
Claude Le Demnat : Monteuse