La responsable d'une crèche clandestine a été reçue par le juge jeudi. Elle accueillait des enfants sans autorisation.
Cette ancienne infirmière de 59 ans doit répondre devant la justice pour une affaire de "travail dissimulé".
La nounou qui avait été placée en garde à vue le 27 juin avant d'être relâchée, est également poursuivie pour "création sans autorisation d'un établissement de service d'accueil d'enfants de moins de 6 ans et non respect des obligations de contrôle et de conformité d'établissements recevant du public".
La nourrice gardait entre 15 et 25 enfants, âgés de six mois à 3 ans, pour 17 euros par jour par famille, dans un appartement de 50 m2, disposant d'une cour intérieure de 30 m2, dans le centre-ville de Marseille.
"Par esprit de solidarité"
Selon Me Pinel, l'avocat de cette dernière, ce système avait été mis en place il y a plusieurs années par des parents "par esprit de solidarité" face au "problème énorme de garde d'enfants" à Marseille.
Echaudée par l'affaire, la mairie avait estimé début juillet "ne pas avoir à rougir" de l'offre proposée en matière d'accueil des tout-petits. Depuis 1995, avait-elle argué, le nombre de places en accueil collectif à Marseille, tous modes de garde confondus, a plus que doublé, à 15.728, dont 2.756 dans les 63 crèches municipales. Une offre "deux fois plus importante que la moyenne du territoire national hors Paris", selon elle, pour un taux de couverture (ratio entre le total des places disponibles et le nombre d'enfants de moins de trois ans) de 43% dans la ville.