Le mouvement a été modérément suivi, dans les écoles primaires 20% des enseignants se sont déclarés grévistes.
Quelques milliers de personnes ont commencé à manifester ce jeudi à Paris, peu après 14h30, derrière une banderole demandant le "retrait des projets d'évaluation des personnels/pour une autre politique dans l'éducation". A Nice et Toulon aussi.
"Il faut retirer le décret Chatel car on est en train d'introduire des modes de gestion privée. L'Education nationale n'est pas l'Oréal", a déclaré à l'AFP Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière.
"Ce projet va conduire à des formes d'arbitraire, on veut caporaliser l'éducation. Avant de faire des bêtises, si Chatel est vraiment républicain, il faut qu'il retire son projet et qu'on discute sérieusement", a-t-il ajouté.
Dans le cortège de tête, l'ensemble des syndicats ont demandé, comme F0, un retrait du projet. Une pétition appelant à son retrait a recueilli plus de 67.000 signatures.
"Si la mobilisation est peu suivie, du fait d'une date en fin d'année, elle est très soutenue", a jugé Patrick Gontier de l'Unsa Education, évoquant "une certaine lassitude par rapport à la méthode choisie, il est trop fréquent que des textes soient présentés sans aucune concertation".
"On est dans une logique de concurrence entre les établissements et d'éclatement
des équipes", a ajouté Christian Chevalier, du SE-Unsa.
En province, de 2.000 à 3.000 personnes ont défilé à Marseille selon les sources, de 700 à 1.000 à Nice, 500 à 600 à Montpellier , 550 à 800 à Rouen, et encore plusieurs centaines à Bordeaux, Bayonne, Angoulême, Poitiers, Rennes et Nantes.