Un élève de CM2 a tenté d'étrangler une institutrice dans un accès de colère.
Un garçon de onze ans, scolarisé en CM2 dans une école du 15e arrondissement de Marseille, a tenté d'étrangler lundi dans un accès de colère l'une des institutrices de l'établissement, a-t-on appris vendredi auprès de l'inspection d'académie des Bouches-du-Rhône.
L'enseignante en arrêt maladie
L'enseignante, qui n'a pas été hospitalisée mais est toujours très choquée, est en arrêt maladie depuis l'incident. Elle a porté plainte au commissariat, a précisé l'inspecteur d'académie adjoint, Alain Yaïche, confirmant une information du quotidien régional La Provence.
Refus de rentrer dans le rang
Le garçonnet était "extrêmement excité" ce lundi et, alors que l'étude en fin de journée avait débuté, l'une des enseignantes de l'école en charge de la surveillance lui a demandé de rentrer dans le rang, ce qu'il a refusé de faire. "Il a alors piqué une colère noire, s'est débattu, a bousculé l'enseignante, l'a fait tomber et a eu ce geste malheureux de tenter de l'étrangler", a ajouté M.Yaïche, évoquant un acte "qui n'est pas fréquent du tout".
Un enfant "comme les autres"
Ce geste "grave et inexcusable" n'est pas le fait d'un "voyou ou d'un délinquant", ni d'un enfant "délaissé", a-t-il immédiatement précisé. "Il s'agit d'un enfant turbulent -comme on peut l'être à son âge- mais qui, en
dehors de deux accès de colère en deux ans, est gentil, poli et coopératif selon ses institutrices", a souligné l'inspecteur d'académie adjoint. La famille de l'enfant, qui n'est pas revenu en classe depuis les faits, est intégrée et "proche de l'école", a-t-il précisé. Le garçonnet a été entendu jeudi, avec ses parents, par les policiers du secteur Nord. Selon une source proche de l'enquête, la famille, habitant le quartier de la Viste, est calme et sans antécédent.
Cellule psychologique
Choqués, les enseignants n'ont pas repris les cours jeudi, mais l'école a rouvert vendredi matin. Elèves, parents et membres de l'équipe pédagogique ont été reçus par une cellule psychologique.
Aucune poursuite judiciaire n'est pour l'instant envisagée, l'enseignante ne s'étant pas vu prescrire d'ITT. Cependant, une analyse psychologique de l'enfant a été demandée par le parquet, qui n'a pas souhaité faire de commentaire.
Le reportage de notre équipe sur place