Fronde des avocats contre la cour d'appel de Nîmes

Ils déplorent les "lourdes difficultés rencontrées" devant la chambre correctionnelle de la cour d'appel de Nîmes.

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Les avocats des barreaux d'Alès (Gard), Avignon, Carpentras (Vaucluse), Mende (Lozère), Privas et Nîmes ont dénoncé jeudi l'attitude de la chambre correctionnelle de la cour d'appel de Nîmes avant l'audience solennelle de rentrée qu'ils ont quittée quelques secondes après y être entrés.

                              Listes des doléances

"Les incidents d'audience à caractère répétitif: rapport tronqué et orienté, interrogatoire agressif, réflexions désagréables formulées à haute voix par les membres de la Chambre, indifférence affichée aux explications des avocats, incitations à écourter les plaidoiries..."

"Le droit prévoit que l'avocat doit être écouté et pas interrompu", a souligné le bâtonnier du barreau d'Avignon, Me Lenzi, estimant qu'il fallait "savoir faire cesser ce qui constitue une atteinte aux droits fondamentaux".

Les décisions de cette cour sont également au centre des critiques des avocats qui ont relevé une propension trop importante "à infirmer les relaxes prononcées en première instance" et "une extrême aggravation de la peine", ainsi que "la multiplication des mandats de dépôts prononcés à l'audience".
Selon les bâtonniers, l'attitude de cette chambre incite les avocats à dissuader leurs clients de s'adresser aux juges du second degré, ce qui induit de fait "la disparition d'un droit fondamental garanti par la loi".

                        Nouvelle action le 17 janvier

Les avocats, qui ont transmis leur motion au ministère de la Justice, ont décidé de continuer leur action le mardi 17 janvier. Ils ne se présenteront pas devant cette chambre des appels correctionnels devant laquelle aucune permanence ne sera
assurée.

Le premier président de la Cour d'appel, Bernard Bangratz, a refusé de s'exprimer
sur les critiques des avocats, s'abritant derrière la loi qui interdit de commenter
les décisions de justice.

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