6 traversées, dont le départ était prévu dans la soirée, sont affectées : 2 SNCM (risque perturbation), 2 CMN (annulées)
Le trafic maritime était perturbé entre la Corse et le continent en raison d'une grève des marins CGT des compagnies SNCM et CMN, qui ont appelé à cesser le travail pendant deux jours pour défendre leur emploi, a-t-on appris auprès des deux compagnies.
Six traversées, dont le départ était prévu dans la soirée, sont affectées au total : quatre à la SNCM (Société nationale Corse Méditerranée), où la direction signale "un fort risque de perturbation", et deux à la CMN (Compagnie méridionale de navigation), qui sont annulées.
Le syndicat, déjà en grève il y a une semaine, réclame l'adoption d'une loi pour que davantage de bateaux basés en France aient un pavillon français de premier registre. Le Sénat doit examiner jeudi un amendement en ce sens du groupe communiste.
Dans la ligne de mire des grévistes, Corsica Ferries, compagnie française battant pavillon italien, qui bénéficie, au grand dam de la CGT, des aides dites sociales permettant de pratiquer des tarifs préférentiels pour certaines catégories de passagers au départ de Nice et Toulon.
Les marins demandent par ailleurs un "maintien" du partenariat entre la SNCM et la CMN pour la desserte entre la Corse et le continent, après l'annulation, début novembre par la justice, de la délégation de service public (DSP) attribuée aux deux sociétés.
Dans le cas spécifique de la SNCM, est également dénoncée l'ouverture d'une ligne au départ de Toulon, dont la première traversée devait avoir lieu demain. Une ligne "structurellement déficitaire" face à la concurrence de Corsica Ferries, estiment les grévistes qui avaient bloqué dès lundi à Marseille le navire en question, "le Corse".
"Des procédures disciplinaires allant de la mise à pied jusqu'au licenciement ont été engagées par la compagnie", a annoncé la direction dans un communiqué, soulignant que le TGI de Marseille, saisi en référé, avait jugé "illicite" le mouvement du début de semaine.
Début 2011, un conflit de 47 jours avait secoué la SNCM sur fond de craintes d'un démantèlement de l'ancienne compagnie publique, en perte de vitesse depuis plusieurs
années.
Voir également l'article "Préavis de grève marins CGT SNCM et CMN"