"je suis venu parler de la France ..." N Sarkozy

A Marseille le candidat parle avec "je", pour son bilan il parle de "nous".

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Mon Billet :On s'attendait à un candidat en treilli, on a eu un combattant versant dans la conjugaison du verbe aimer à la première personne du singulier. A coup de "quand on aime la France", "quand on oublie la France"

, les appels du pieds à cet électorat populaire, les clins d'oeil,  la rhétorique s'adressent sans détour  à l'électeur de Marine Le Pen.

Quand il parle de sa deuxième candidature Nicolas Sarkozy utilise le "je", quand il aborde son presque quinquennat le "nous" est de rigueur. Pour lui, il a été le président qui nous a protégé de la catastrophe :" regardez ce qui arrive à l'ouvrier grec. Pensez à ce qui arrive au retraité italien".

Comme un Georges W Bush en campagne, il joue une stratégie basée sur la peur, la crainte, la menace économique et un cap à droite toute basée sur les fondements du conservatisme républicain.

Logiquement il tâcle son adversaire socialiste sur deux de ses principales propositions : le mariage gay et les élections locales ouvertes aux immigrés.

Restera pour les observateurs, présents à ce premier grand meeting, la présentation de son axe majeur de campagne, "mes valeurs pour la France" comme le résumait déjà le Figaro Magazine il y a 10 jours. Mais y croit il sincèrement à ces valeurs conservatrices, lui l'homme qui a aboli la double peine? Qui voulait réformer la loi de 1905 sur la laïcité? Qui au fond est Nicolas Sarkozy? Un homme, un stratège, une marque? A quoi croit-il vraiment? On ne l'a pas su cet après-midi.  XC

Verbatim

"j'aimais la France sans le savoir"

"la France au bout du compte devait être le grand sujet de la politique"

"une France faible ne peut pas protéger les Français"

"occulter la crise ce n'est pas seulement malhonnête, c'est surtout dangereux"

"si un seul Français doute je lui demande de regarder ce qui arrive à l'ouvrier grec"

"je veux parler du travail, de l'effort, du courage et de l'intelligence"

 

Copyrights LIONEL BONAVENTURE/AFP

"quand on oublie la France on oublie que ceux qui ne travaillent pas sont à la charge de ceux qui travaillent"

"on ne prend pas le risque d'une élection communautaire"

"Quand on aime la France, on veut que la France reste maîtresse chez elle et maîtresse de son destin"

"l’euthanasie n'est pas un thème que la loi doit trancher"

"le mariage, la famille, restent des repères qui font partie de notre identité"

"Ce ne sont pas les Français qui sont rétifs aux réformes mais les corps intermédiaires qui n’aiment rien tant que l’immobilisme"

"Nous ne voulons pas que l'on sacrifie notre identité à la mode du moment"

"On pourrait corriger le mode de scrutin à la marge pour que tous les grands courants politiques puissent avoir des représentants"

Le reportage de la rédaction

Reportage de Thierry Bezer, Ludovic Moreau, Dominique Poupardin, Aline Boi et Suzel Danet :

Extrait vidéo sur le mariage

Extrait vidéo sur le changement de mode de scrutin

Extrait sur l'immigration et l'identité nationale

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