Après 3 ans d'absence, Laure Manaudou se qualifie pour les Jeux Olympiques de Londres.
"Je suis tellement fière", a confié devant la presse Laure Manaudou, des larmes encore plein les yeux alors qu'elle a réussi à se qualifier sur 100 m dos pour ses troisièmes jeux Olympiques après trois ans d'absence, mardi lors des Championnats de France à Dunkerque.
Laure Manaudou qualifiée à Dunkerque pour les JO.
La licenciée du Cercle des Nageurs de Marseille a remporté les championnats de France 100 m dos en 1:00.16, son meilleur chrono depuis son retour dans les bassins.
L'INTERVIEW DE L'AFP
Q: Que ressentez-vous après cette qualification ?
R: "Je ne vais pas dire que ça vaut l'or olympique mais c'est un soulagement. Je viens d'avoir mon frère (Nicolas) juste avant au téléphone... Il a toujours cru en moi, il m'a toujours défendue. Je suis tellement fière de pouvoir le rendre fier de moi (sanglots). Il n'a pas pu se déplacer. J'espère qu'il sera à Londres."
Q: A quoi avez-vous pensé après avoir touché le mur ?
R: "J'ai pensé à Manon (sa fille), j'ai pensé à tous les nageurs de Marseille qui se sont déplacés pour m'encourager, alors qu'ils ont leur 100 m demain (mercredi). C'est une force que les autres clubs n'ont pas. Je voudrais vraiment les remercier."
Q: Aviez-vous à coeur de prouver que vous pouviez revenir après une si longue absence ?
R: "Je voulais me prouver à moi-même que j'étais capable de prendre une décision et la bonne, et de ne pas lâcher quoiqu'il arrive. Il y a eu des moments difficiles. Tout mon entourage a été là pour me soutenir."
Q: Avez-vous pris du plaisir sur cette finale ?
R: "Il y avait beaucoup de plaisir avant, beaucoup de plaisir après et un petit peu de douleur entre les deux. Mais ça ne fait pas de mal parce qu'on en a besoin et on sait pourquoi on fait ce sport. On se fait mal et, à l'arrivée, on est vraiment content. Je pense que c'est difficile, une fois qu'on a arrêté, de retrouver les mêmes sensations. C'est aussi pour ça que j'ai repris."
Q: Le plus dur a-t-il été fait ou reste-t-il à venir ?
R: "On va dire que c'est 50-50 parce qu'il y avait deux autres nageuses françaises au niveau. Après, aux Jeux, il va y en avoir beaucoup plus. Là, il y avait le stress des temps à faire alors qu'aux Jeux il n'y aura rien. Je vais dire que c'est vraiment 50-50. Les Jeux, c'est du bonus mais ce n'est pas un petit bonus non plus. Il va vraiment falloir se concentrer et donner le meilleur de nous-mêmes. Il y a encore quatre mois de préparation."
Q: Aurez-vous une revanche à prendre sur les JO-2008 où vous avez connu l'échec ?
R: "Je ne dirais pas une revanche parce que ce ne sera pas sur les mêmes épreuves. Et j'ai une façon différente d'aborder les choses, d'aborder la compétition et c'est aussi une nouvelle équipe de France."
Q: Alors y-a-t-il une histoire à terminer à Londres ?
R: "L'histoire ne se terminera pas aux Jeux. Quand j'ai su qu'il y avait les Championnats d'Europe en petit bain en France (en décembre à Chartres), je me suis dit que ce n'était pas possible d'arrêter là. Je vais retourner aux Etats-Unis me préparer sereinement et calmement."
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