Le bras de fer continue autour d'un navire de la SNCM bloqué par la CGT.
Depuis 10 jours la CGT bloque le départ pour Toulon du bateau le Corse. Les autorités ont renoncé ç faire intervenir les forces de l'ordre.
La préfecture face au tribunal
Mercredi, le tribunal de Marseille avait commis des huissiers pour procéder au déblocage du "Corse", avec si besoin l'assistance des forces de l'ordre, qui avaient donc pris position aux abords du port jeudi après-midi. Mais un représentant de la préfecture est finalement venu jouer les médiateurs, obtenant que seuls restent à bord les membres de l'équipage du bateau, qu'avaient rejoint d'autres personnels portuaires.
La position de la direction de la SNCM
La direction de la compagnie estime l'action de la CGT illégale. Elle a menacé, si le conflit demeurait dans l'impasse, de désarmer le navire, l'un des neuf de sa flotte, et de s'en séparer, ce qui supprimerait de nombreux emplois.
La position de la CGT
La CGT s'oppose à ce que le "Corse" inaugure une nouvelle ligne de la Société nationale Corse Méditerranée entre Toulon et l'île de Beauté car elle estime qu'elle serait "structurellement déficitaire" face à la concurrence de Corsica Ferries. Cette compagnie française battant pavillon italien bénéficie d'aides, au grand dam du syndicat, permettant de pratiquer des tarifs préférentiels pour certaines catégories de passagers au départ de Nice et Toulon.
Le reportage cette nuit à bord du "Corse"
Le reportage d'Estelle Mathieu, Gilles Guérin et Jean-Philippe Malet :