Le maire UMP, veut donner une prime d'1 euro ou plus à chaque arrestation dressée grâce à la vidéosurveillance.
Mandelieu (06) : une arrestation = une prime
Le maire Henri Leroy a promis une prime d'un euro aux agents du centre de vidéo surveillance à chaque fois qu'ils auront permis l'arrestation d'un délinquant en flagrant délit. L'idée d'une prime à la tâche fait réagir différemment au sein de la police municipale.
Henri Leroy, maire UMP de Mandelieu-La Napoule a proposé aux agents municipaux du centre de vidéosurveillance de sa commune une prime d'un euro ou plus pour chaque arrestation dont ils seront à l'origine, une proposition jugée mercredi "inadmissible" par de nombreux syndicats de policiers. Polémique.
Selon le maire, cette année, seules "49 personnes" soupçonnées de crimes ou délits ont été interpellées et remises à un officier de police judiciaire par la police municipale, contre "plus de 200" en 2004, année de création du Centre de surveillance urbaine (CSU).
Donc "pour inciter à l'efficacité", le maire a proposé, pour tout agent de sécurité de la voie publique (ASVP) qui aura "détecté un délinquant ou un criminel et qui aura entraîné une enquête de la gendarmerie qualifiant les faits de crime et délits, (...) une petite prime d'un euro ou plus par personne arrêtée". La somme exacte n'est pas à cette heure clairement annoncée, mais le maire parle de plusieurs euros. Il assume sa décision sans pour autant la clairifier.
Henri Leroy
"J'estime que l'efficacité doit être primée", a-t-il lancé. Pour Frédéric Foncel, président du SNPM, interrogé par l'AFP, une telle proposition est "ridicule, inadmissible et incohérente". D'autres parlent de risques de dérapage.
"M. Leroy a voulu faire du buzz médiatique, mais il ne fait que mettre en porte-à-faux le travail des fonctionnaires de police municipale. Les policiers municipaux n'ont pas besoin d'une prime ridicule d'un euro ni d'être payés à la tête tels des chasseurs de prime. On n'est pas au Far-West!", a-t-il fustigé.
La police municipale, créée dans les années 1970 à Mandelieu-La Napoule, compte actuellement 43 policiers et 18 ASVP, dont 14 travaillent au CSU et visionnent quotidiennement les images de 80 caméras placées sur la voie publique.