Le projet d'aide au retour à domicile expérimenté

La maternité Saint-Georges applique le Prado : Rester moins longtemps à la maternité, bénéficier d'un suivi à domicile

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Le 06, département pilote Prado

Le ministre de la Santé a lancé le projet d¿aide au retour à domicile. Les mamans pourront ainsi quitter plus tôt la maternité. Le 06 fait partie des départements pilotes. Dans une clinique niçoise, on expérimente ce programme depuis le mois de mars

Rester moins longtemps à la maternité, mais bénéficier d'un suivi à domicile : expérimenté
dans plusieurs départements, notamment dans le 06, le dispositif, encouragé par l'assurance maladie, sera étendu en 2012, sous l'oeil vigilant des sages-femmes, soucieuses de la santé et du confort des jeunes mamans.

Partant du constat que la durée des séjours à la maternité diminue, la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) assure vouloir ainsi "mieux accompagner le retour à domicile" des femmes.
Selon une étude de la Drees (statistiques des ministères sociaux) de 2008, une femme sur cinq déplore en effet les carences en matière d'information pour préparer sa sortie de la maternité.
Le projet d'aide au retour à domicile (Prado), expérimentéen 2010 dans trois départements, permet aux femmes dont l'accouchement s'est bien passé, et sur la base du volontariat, d'être suivies à domicile par une sage-femme dès leur sortie.
"Ce suivi peut intervenir deux jours ou plus après l'accouchement", précise une responsable de la Cnam.

Concrètement, un représentant de la Cnam vient à la maternité présenter aux mères une liste de sages-femmes libérales (elles sont 3.500 en France) qui pourront les accompagner une fois de retour chez elles, mais "la décision de sortie est toujours prise par l'équipe médicale", insiste-t-elle. "Une à deux visites sont ensuite effectuées par la sage-femme au domicile".
Le projet a été étendu à huit départements en 2011 (Yvelines, Gard, Var, Alpes-Maritimes, Maine-et-Loire, Rhône, Bas-Rhin, Isère) et devrait être "généralisé de façon progressive à partir de 2012, d'abord dans 26 départements".
"Un avenant à la convention des sages-femmes va être signé dans les prochains jours" avec les syndicats, pour fixer le cadre de leurs interventions et revoir leurs honoraires, a précisé la Cnam.

Selon elle, 4.000 femmes ont d'ores et déjà adhéré au dispositif: "huit femmes sur dix auxquelles nous l'avons proposé l'ont accepté et 87% d'entre elles se déclarent tout à fait satisfaites de cette solution", se félicite la Cnam, estimant répondre ainsi à "un véritable besoin".
"A long terme, il s'agit aussi d'uniformiser les prises en charge sur les territoires et sans doute de raccourcir les séjours à la maternité" car "il y aura des maternités où ça va inciter les femmes à sortir plus tôt", a expliqué à l'AFP Elisabeth Tarraga, secrétaire adjointe de l'ONSSF (Organisation nationale des syndicats de sages-femmes).
La durée moyenne de séjour pour un accouchement est de 3,1 jours dans les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et de 4,3 jours en France.
"Il s'agit aussi de contourner le recours de plus en plus fréquent à l'HAD (hospitalisation à domicile), un dispositif coûteux pour l'assurance maladie et normalement réservé aux cas pathologiques", souligne Jacqueline Lavillonnière, résidente de l'Union nationale syndicale des sages-femmes (UNSSF).

Mais ces deux syndicats comptent surveiller de près l'application du dispositif : "faire des économies n'est pas indécent dans la mesure où l'on ne brade pas la santé et où l'on confie les mères aux professionnels les plus compétents et les mieux formés", estime Jacqueline Lavillonnière.
"On va veiller à ce que ce soit vraiment dans l'intérêt des patientes, pas seulement de la Sécurité sociale", affirme en écho Elisabeth Tarraga.
Après l'avoir boycotté dans un premier temps, l'ONSSF et l'UNSSF soutiennent désormais le projet, qui comprendra un volet sur l'information prénatale : "on expliquera avant aux femmes qu'il existe une liste de sage-femmes qu'elles peuvent contacter", Elisabeth Tarraga pour laquelle "ça doit rester facultatif".
  

Voir le reportage ci-joint : Alexandra : Journaliste

                                            Didier Beaumont : Journaliste Reporteur d'images

                                            Christine David : Monteuse

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