L'homme en garde à vue a reconnu être l'auteur des coups de feu. Le suspect a déjà fait 6 ans de prison.
Var: deux gendarmes tués, recherche du suspect
Collobrières (Var): deux femmes gendarmes tuées dimanche soir alors qu'elles enquêtaient sur un cambriolage. Le village de 2000 habitants a été bouclé une partie de la nuit par 300 gendarmes et pompiers, avec le GIGN. Le suspect et sa femme ont été interpellés vers 3h du matin.
L'homme placé en garde à vue après la mort de deux femmes gendarmes dimanche soir à Collobrières, a reconnu être l'auteur des coups de feu.
Selon le procureur, le suspect a déjà fait 6 ans de prison et avait un taux d'alcoolémie de 0,23g/l de sang au moment de son interpellation. Il risque la prison à pérpétuité pour meurtre et assasinat.
Condamné par le passé pour infraction à la législation sur les stupéfiants et vols avec violences, cet homme de 30 ans était sorti de prison en septembre, après six mois d'incarcération, a précisé le procureur, Xavier Tarabeux.
La semaine dernière, il avait été condamné à une peine de sursis-mise à l'épreuve pour violences commises sur sa mère.
Il est soupçonné d'avoir tué Alicia Champlon, une adjudante de 29 ans, dont le compagnon est gendarme à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), et Audrey Berthaut, maréchal des logis-chef de 35 ans, mère de deux filles de 5 et 13 ans. Les deux femmes, en poste à Pierrefeu, étaient intervenues pour régler un différend à la suite du vol d'un sac à main.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le suspect a tiré dans un premier temps deux coups de feu sur Audrey Berthaut, un fait considéré comme "un meurtre", avant de poursuivre sa collègue et de tirer six balles dans sa direction, a souligné le procureur, qui, dans ce second cas, a retenu "une volonté de donner la mort par préméditation, donc l'assassinat".
M. Valls a évoqué des faits "d'une rare violence
Le président François Hollande a déclaré qu'"à travers le drame" du meurtre de deux gendarmes dans le Var, dans la nuit de dimanche à lundi, "c'est la République qui est atteinte", rapporte l'Elysée.
"C'est avec une très grande émotion que j'ai appris le meurtre de deux femmes gendarmes, cette nuit à Collobrières", a dit le chef de l'Etat dans un communiqué.
"C'est une tragédie pour les familles et l'ensemble de la gendarmerie auxquelles j'exprime mon soutien et ma solidarité. A travers ce drame, c'est la République qui est atteinte", a poursuivi François Hollande.
"Au moment où je pars pour représenter la France au sommet du G20 au Mexique, j'ai demandé au ministre de l'Intérieur de se rendre immédiatement sur place", a-t-il précisé. Manuel Valls était attendu dans le Var dans la journée.
Dans un communiqué, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a exprimé sa "profonde émotion". "Après avoir été tenu informé de ces faits et du déroulement des recherches entreprises pendant la nuit, il a fait le point ce matin avec le ministre de l'Intérieur", précise Matignon.
"Dans ces circonstances tragiques, le Premier ministre tient à saluer le dévouement et le professionnalisme de nos gendarmes et de nos policiers qui oeuvrent quotidiennement au service de nos concitoyens pour préserver la paix publique", concluent les services du Premier ministre.
L'émotion dans le village
Reportage Olivier Orsini / Didier Beaumont.
JF Copé: dirigeants de l'UMP "choqués et indignés
Les responsables de l'UMP sont "profondément choqués et indignés" par l'"assassinat odieux" perpétré dimanche soir contre deux femmes gendarmes à Collobrières, a déclaré lundi le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, dans un communiqué.
"Le meurtrier qui les a abattues devra être jugé et puni avec la plus grande fermeté. La République doit se montrer intransigeante pour ceux qui s'attaquent aux dépositaires de l'autorité de l'Etat", a ajouté M. Copé en rendant hommage au "dévouement admirable" de ceux qui s'engagent, dans les forces de l'ordre, "au service des Français".
Jean-François Copé adresse enfin ses "plus sincères condoléances" aux familles des victimes.