Le candidat du FN pour les législatives dans la Var confirme l'existence d'une "liste" noire".
Bruno Gollnisch, candidat FN dans le Var pour les législatives, a prédit mardi à Hyères un éclatement de l'UMP, confirmant l'existence d'une "liste noire" de personnalités de ce parti à faire battre car elles ont "dit préférer" un candidat PS au Front national.
"L'UMP va éclater", a déclaré Bruno Gollnisch au cours d'une conférence de presse, mardi, expliquant la défaite de Nicolas Sarkozy "par la politique suicidaire et incohérente de sa majorité qui a dit préférer un candidat socialiste au Front national".
"Personnellement, j'ai voté blanc", a-t-il confié, s'étonnant que, "si le FN est pire que les socialistes", on ait pu "faire appel au FN pour faire barrage aux socialistes".
Pour les prochaines élections législatives, il a confirmé l'existence d'une "liste noire de personnalités qui ont déclaré explicitement qu'elles préféraient un candidat socialo-communiste au Front National".
Bruno Gollnisch a cité en premier "Nathalie Kosciusko-Morizet, qui va être servie", mais aussi Chantal Jouanno, Claude Guéant et Jean-François Copé.
Des personnalités qui, selon lui, "sont responsables de l'exclusion scandaleuse du Front national dans la représentation nationale, ce Parlement où nous n'avons ni député ni sénateur pour porter la souffrance et les espérances des 6,5 millions d'électeurs qui ont voté Marine Le Pen".
Toujours sur le chapitre de l'élection présidentielle et après l'élection de François Hollande, M. Gollnisch s'est dit "effaré par la réunion de la Bastille où il y avait peu de drapeaux français mais où flottaient des drapeaux algériens, africains et même turcs".
A propos de la plainte du père de Mohamed Merah, le tueur de sept personnes à
Toulouse et Montauban, contre le Raid (unité d'élite de la police française), elle a, selon lui, "peu de chance d'aboutir".
Evoquant sa candidature dans le Var, Bruno Gollnisch, par ailleurs député européen, estime que "c'est jouable" même "si une coalition s'est formée contre moi".
Il fonde son analyse sur les résultats enregistrés au premier tour de l'élection présidentielle dans la 3e circonscription, où Marine Le Pen est arrivée en deuxième
position.
(avec AFP)