Malek Boutih veut l'exclusion de l'ex FN et OAS

"Un facho n'a pas sa place au Parti socialiste" déclare, à la Provence, Malek Boutih.

"Un facho n'a pas sa place au Parti socialiste": Dans une interview, en ligne, du quotidien la Provence , mardi le secrétaire national du Parti socialiste en charge des questions de société et actuel soutien de François Hollande dans la course des primaires, menace de démissionner de son parti si il n'est pas entendu.

"De toute manière, ce n'est pas compliqué: si Balalas n'est pas exclu, je quitte illico le PS. Pour moi, cette affaire est très grave et d’ailleurs, je ne comprends pas que la presse nationale ne s’en soit pas emparée. C’est beaucoup plus qu’une affaire marseillo-marseillaise" explique Malek Boutih à notre confrère Fred Guilledoux.

                 

Le passé de Théo Balalas: A 76 ans le nom de l'ancien responsable des adhésions au sein de la Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône est apparu dans le controversé rapport Montebourg sur les dérive du PS 13 .

Sa proximité avec Alexandre et Jean-Noël Guérini est dénoncée par le député de Saône et Loire. Des menbres du PS, à l'occasion de l'enquête  interne sur le fonctionnement de la Fédération, le rapport  Richard  , racontent qu'il était chargé d'empêcher les contrôles poussés lors des scrutins internes dans les sections jugées "sensibles". 

Le passé de théo Balalas, si il est connu à Marseille, dérange de plus en plus la direction nationale du PS. Condamné dans les années soixante et emprisonné à la santé pour son activité au sein de l'OAS, l'organisation terroriste responsable d'attentats au nom de l'Algérie Française. Théo Balalas a également été un compagnon de route de Jean-Marie le Pen au moment de la création du Front National dans les années soixante-dix. En 1973 il est candidat FN à Marseille et animateur du "comité de défense des Marseillais", un groupuscule apellant à la vengeance après l'agression d'un chauffeur de bus par un Algérien déséquilibré.

                                  

"L'exclure une maigre réponse à la mémoire des victimes":

"Enfant, j'avais entendu parler de l'histoire de ces gens tués à Marseille par pur racisme. Voici quelques mois, j'ai vu un documentaire sur Canal intitulé "La Ratonnade oubliée". Et à la fin, au bout de l'horreur, j'ai découvert que Théo Balalas était l'un des animateurs du "Comité de défense des Marseillais", une association domiciliée au siège du FN dont les tracts honteux ont mis le feu aux poudres. Dans la vie, on peut changer, il y a des gens qui ont été trotskistes et qui sont aujourd'hui à l'UMP. Mais là, c'est une histoire de sang, il y a eu une quarantaine de victimes, à qui la France n'a jamais rendu justice. Que le PS ferme les yeux sur l'un des acteurs de ce drame est insupportable, intolérable." explique Malik Boutih à Fred Guilledoux.

Le documentaire de Mourad Aït-Habbouche pour Canal +:

25 août 1973, à Marseille, le meurtre d’un conducteur de bus par un immigré algérien fait les titres des quotidiens. L’éditorial de Gabriel Domenech dans Le Méridional met le feu aux poudres en appelant à la vengeance. Pendant plusieurs mois, des meurtres vont être commis dans tout le sud de la France. Une seule et même cible : des Arabes… Cette chasse à l’homme atteint son paroxysme le 12 décembre 1973 avec l’attentat du Consulat algérien.

La bande annonce de Canal +:


Marseille 73: la ratonnade oubliée par LPBV
Marseille 73: la ratonnade oubl

Marseille 73: la ratonnade oubliée par LPBV

Le reportage de la télévision régionale le 12 décembre 1973 sur le site de l'INA:

La réaction de Théo Balalas:

Au magazine les Inrocks, Théodore Balalas s'explique à David Doucet: "ça fait 39 ans, je ne comprends pas pourquoi on vient m'ennuyer avec cela. Toutes les instances du PS étaient au courant de mon passé quand j'ai adhéré en 1974".

Toujours dans les Inrocks, Jean-Marie Le Pen confirme: "Jean-Marie Le Pen se souvient lui aussi de Théodore Balalas et le décrit comme "un garçon sympathique dont il garde un bon souvenir". Pour le président d’honneur du Front national, "même si Balalas a choisi de rejoindre le Parti socialiste, il n’a jamais cherché à cracher sur ses anciens amis".

       
 
                                 

Réaction au sein du PS

                                     

"Il a toujours tenu des positions bizarres mais c’est un meuble pour nous, on l’a toujours connu", se défend le patron du PS marseillais Patrick Mennucci. "Je comprends que Malek Boutih soit touché dans sa chair mais ça fait plus de quarante ans quand même." (source Inrocks)

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