Mondial 2012: retour sur une Marseillaise survolée par Foyot et Passo mais remportée par Rocher.
On a cru à la Marseillaise de toutes les surprises, d'abord les éliminations d'une grande partie de l'élite de la pétanque. Une hécatombe qui semblait offrir un boulevard à un Foyot sur un nuage, mais descendu par l'orage Rocher en demi-finale.
Les boules ne résonnent plus au parc Borély, les plages du Prado n’abritent plus que des baigneurs. Hier soir, les tribunes se sont vidées sur des musiques brésiliennes. La Marseillaise s’achève sur la victoire de Dylan Rocher. Sa seconde, à 20 ans…L’unique favori qui a résisté à l’hécatombe des grands noms. Foyot et Passo n’ont pas cette année réalisé leur rêve : une septième étoile pour Marco, un premier sacre pour Passo. Retour sur un Mondial de grand niveau.
Lundi noir, pour beaucoup des stars présentes à Borély. Une par une, des équipes favorites tombaient dans ses assauts boulistes. Le Roi Quintais sortait par la petite porte, avec ses brillants partenaires, Suchaud et Pécoul. Eprouvés par le rythme des parties, les triples vainqueurs ne parvenaient pas à exprimer tout leur talent.
De son côté, le joueur du siècle, Fazzino, subissait lui aussi la loi de cette impitoyable Marseillaise. Un par un, les grosses armadas coulaient elles-aussi. Le grand Bartoli n’atteindrait pas lui non plus les plages du Prado. Idem pour son ancien tireur Puccinelli, équipé avec deux redoutables Malgaches. N’Guyen s’écroulait à son tour.
Dans cette hécatombe, des fines gâchettes déroulaient elles toute leur classe et leur immense talent. Dylan Rocher exhiber son génie du tir, avec ce bras qui fait rêver la planète pétanque. Mais la grande sensation de ce Mondial reste le parcours des deux légendes Foyot et Passo. Ces deux-là ont livré un spectacle digne de leur immense palmarès. Foyot, impérial, enchainait les bouchons pour atteindre son rêve : une septième étoile, qui lui donnerait ici l’aura d’un Pisapia. Passo se montrait magique dans son rôle de milieu. Il faut dire que Passo rêve toujours d’une victoire ici, lui le perdant malheureux de 4 finales. La Marseillaise ne lui a jamais souri, et elle est la seule grande compétition qu’il n’a pas accrochée à son tableau de chasse. Mais hélas, dans une demi-finale énorme face à Rocher, le tireur des deux amis éternels, le Malgache Bezandri, passait complètement à travers. Et liquidait les chances de victoires de ses partenaires, largement au dessus du lot. Deux reculs de Robineau les crucifiaient, alors qu’ils avaient fait toute la partie en tête. On se souviendra des larmes de Passo, sincèrement touché par cette défaite.
Alors, la victoire se dessinait clairement pour Rocher et ses complices. Surtout qu’en finale, un invité surprise s’alignait dans le rond de départ. Poirier en effet ne possède pas le pédigré de ses adversaires. Mais attention : équipé de deux Malgaches, vice-champions du Monde, l’anonyme du cette finale pouvait tomber n’importe qui.
Et justement : Poirier menait 8-0 après 3 mènes. Seulement, un monstrueux Dylan Rocher, un très grand Robineau et un solide Dubois sont parvenus à inverser la tendance. Dans un finish au pas de charge, ils remportaient finalement ensemble leur seconde Marseillaise.
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