La communauté urbaine de Marseille va exercer son droit de préemption sur le site Fralib de Gémenos.
Les salariés de Fralib, seul site en France à produire les thés Lipton et tisanes Eléphant, occupent à nouveau leur usine de Gémenos et luttent depuis 2010 contre la fermeture de ce centre de production et le déménagement de ses machines vers d'autres sites européens jugés plus rentables.
La réaction du président de MPM
Eugène Caselli a salué jeudi au cours d'une conférence de presse "les salariés de Fralib qui se battent depuis 600 jours pour préserver leur outil de travail". Les salariés souhaitent reprendre à leur compte l'activité de production de thé "créée à Marseille il y à 120 ans" avec l'aide d'Unilever, une solution que le groupe juge vouée à l'échec.
La réaction de la direction de Fralib
"Nous ne pouvons pas faire de commentaire dans la mesure où nous ne sommes pas propriétaire du site", a estimé la porte-parole de la direction de Fralib, Sophie Jayet. "Pour nous le coeur du système, c'est le reclassement et l'accompagnement des 103 salariés encore concernés. C'est aussi la revitalisation qui doit permettre de recréer des emplois dans la région comme par exemple le projet de la société Sibell (fabricant de chips, NDLR) qui peut permettre de créer 55 emplois sur le site de Gémenos."
La réaction du gouvernement
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui avait affirmé le 17 mai souhaiter "ouvrir une discussion ferme" avec les dirigeants des sites industriels français menacés de fermeture, rencontrera vendredi les salariés de Fralib, ainsi que ceux de la raffinerie LyondellBasell. M. Montebourg se rendra à 10H15 à Gémenos, puis à 13h00 à Berre-l'Etang où se trouve le site de LyondellBasell qui doit fermer, son propriétaire américain ayant annoncé en septembre 2011 de "lourdes pertes".