Nasri, Ribery, Valbuena et les Olympiens, leur bilan à l'Euro 2012
Les joueurs de l'Equipe de France sont rentrés hier en France, après leur élimination en 1/4 de finale de l'Euro 2012, face à l'Espagne. Il ont atterri à 18h au Bourget. Bilan mitigé pour les joueurs ou ex joueurs de l'OM: Mandanda, Valbuena, Diarra, Ribery et Nasri.
Sur les 3 Olympiens, 2 n'ont même pas joué !
Un Euro qui ne restera surement pas un grand souvenir pour Steve Mandanda et Mathieu Valbuena: ils ne sont pas du tout entrés sur le terrain. Seuls quatre joueurs de l'équipe sont dans ce cas (Mandanda, Carrasso, Valbuena et Matuidi). Si cela parait logique pour un gardien de but et que Blaise Matuidi a été blessé, la pilule est plus difficile à avaler pour Valbuena, qui n'a pas eu sa chance alors n'avait jamais démérité en équipe de France.
La situation de Mandanda est celle d'un joueur qui se trouve dans un rôle de second gardien et connait les règles du jeu: il reste dans l'ombre du titulaire (Hugo Lloris, toujours aussi fiable dans les buts).
Pour Alou Diarra, le bilan est positif. Il a porté le brassard de capitaine, a bien tenu son rôle de mileu défensif, en évoluant devant la défense et récupérant nombre de ballons.
Ribery, l'ancien joueur de l'OM, a beaucoup tenté, a percuté, attaqué, s'est battu et a défendu. Probablement le Français le plus offensif. on a aimé son état d'esprit, même si, lors du match contre l'Espagne, son jeu d'attaque s'est étiolé et n'a pas connu la réussite. Un bon bilan pour le joueur du Bayern, qui est revenu dans le coeur des supporters. On ne peut pas en dire autant de Samir Nasri.
Nasri montré du doigt
Nasri a alterné le bon, pendant son match contre l'Angleterre avec un but magnifique et plusieurs actions intéressantes, le moyen contre l'Ukraine où on lui a reproché de ralentir le jeu et une prestation jugée faible contre la Suède. Sur le banc contre l'Espagne, son entrée en jeu n'a rien apporté.
Samir Nasri n'a pas donné l'impression d'avoir trouvé sa place dans l'équipe. Considéré comme un homme de base de Laurent Blanc (il a débuté 3 matchs sur 4), il a été baladé du côté droit du milieu au poste de relayeur en passant par celui de meneur de jeu. Sans avoir réussi à s'insérer dans le schéma de jeu de l'équipe.
Samir Nasri après son remplacement contre la Suède, lors de l'Euro 2012, le 19 juin à Kiev en Ukraine.
(FRANCK FIFE / AFP)
Dans les vestiaires : ciblé par ses équipiers
Lors de la séance de débriefing dans les vestiaires à l'issue de la pâle prestation contre la Suède, le 19 juin, Samir Nasri se serait senti visé par ses équipiers. D'aprèsLibération, il ne fait pas l'unanimité dans le vestiaire.
Hors du terrain : Samir Nasri contre le reste du monde
Le milieu offensif de Manchester City s'est signalé par ses relations tendues avec la presse, qu'il accuse d'être très sévère avec lui. Tout a commencé avec ce doigt posé sur ses lèvres après son but contre l'Angleterre, le 11 juin, en ouverture de l'Euro. Le message s'adressait aux journalistes, à L'Equipe en particulier. Ce qui est exagéré : elle s'est montrée critique, comme le notait Rue89, mais pas injuste.
Après l'élimination des Bleus, Nasri a refusé de répondre aux questions d'un journaliste de l'AFP. Le dialogue retranscrit par son collègue de 20 Minutes, témoin direct de la scène, après le refus de Nasri de commenter sa prestation, estimant que la presse cherchait "à écrire de la merde" :
Journaliste: "Eh ben casse-toi, alors..."
Nasri: "Tu me dis casses-toi? Viens on va régler ça la-bas..."
Journaliste: "C’est ça…"
Nasri lâche alors une bordée d'insultes.
Invité de "Téléfoot" sur TF1, Laurent Blanc est revenu sur cet accrochage. "Les propos de [Nasri] sont très violents. C’est un manque de respect vis-à-vis du journaliste, même s’il n’a pas eu trop de respect pour Samir non plus. Je lui ai dit ce que j’en pensais et ce que j’aurais fait à sa place. C’est très regrettable."
La première affaire Nasri, le "ferme ta gueule" a été "classée" par la Fédération. La seconde, une explication de vestiaire, n'a pas à l'être. Quid du troisième épisode?