Le ministre des Affaires étrangères a fourbi ses armes avant le débat télévisé de ce soir face à François Hollande
Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, en visite à Nice à la veille de son débat télévisé face au candidat socialiste à la présidentielle François Hollande, a rechargé ses batteries et fourbi ses armes, lors d'une cérémonie de voeux devant la fédération UMP.
Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, en visite à Nice à la veille de son débat télévisé face au candidat socialiste à la présidentielle François Hollande, a rechargé ses batteries et fourbi ses armes, lors d'une cérémonie de voeux devant la fédération UMP.
Dans la salle d'un grand hôtel de la Promenade des Anglais chauffée à blanc, où se pressaient 2.500 militants, élus et sympathisants UMP des Alpes-Maritimes, Alain Juppé s'est dit "heureux" d'une telle mobilisation.
"Je suis heureux d'être parmi vous et de vous voir aussi ardents, aussi fervents, aussi mobilisés, ça fait plaisir !", leur a-t-il lancé, très souriant.
"Et je vais vous faire une confidence: demain soir, vers 21hOO, je penserai à vous, ça me donnera +du niaque+, comme on dit chez nous", a-t-il poursuivi sur le même ton badin, faisant référence au débat qui l'opposera jeudi sur France 2 au candidat socialiste, lors de l'émission "Des paroles et des actes".
Tout en défendant les réformes accomplies durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy et reprenant une à une les "valeurs du peuple de droite et du centre (fondant) notre engagement aux côtés du président de la République", Alain Juppé a appelé à cesser les petites phrases, à droite comme à gauche.
"Ce soir, je suis venu vous parler sérieusement de choses sérieuses", a-t-il dit.
"Je connais le combat politique depuis longtemps, je connais ses lois, ses rites, et franchement, l'escalade des petites phrases et la débauche de noms d'oiseaux à laquelle on assiste depuis quelques temps, (...) ça va finir par lasser l'opinion publique (...) qui attend aujourd'hui des solutions sérieuses à des problèmes sérieux".
Quelques minutes avant lui, des élus du département n'avaient pas hésité à attaquer l'adversaire socialiste à la présidentielle, le député-maire (UMP) de Nice, Christian Estrosi, estimant que François Hollande était "insipide" et "rouge", "comme l'écharpe de François Mitterrand". "De son modèle, il n'a pas l'envergure, il n'a que la couleur de l'accessoire", avait-il lancé, provoquant les rires de l'assistance.