Le nouveau ministre de l'Intérieur affirme sa volonté d'apporter son soutien aux Marseillais.
Manuel Valls a réservé son premier déplacement en région à Marseille, désireux d'affirmer sa volonté d'apporter le soutien de l'état à Marseille et aux marseillais, après la série de réglements de compte sanglants perpétrés depuis le début de l'année.
Lutter contre toutes les formes de délinquance
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, pour son premier déplacement en province, a estimé que la deuxième ville de France devait "bénéficier du soutien et de l'attention de l'Etat", se refusant néanmoins à faire des annonces, notamment en terme d'effectifs policiers.
"C'est une ville qui est chère à mon coeur, qui doit bénéficier du soutien et de l'attention de l'Etat", a-t-il dit à la presse à son arrivée en gare Saint-Charles.
Venu "affirmer (sa) détermination à lutter contre la délinquance, toutes les formes de délinquance, contre le crime, après toute une série d'événements", il a ajouté qu'il était "important d'affirmer la volonté de l'Etat, de bâtir des partenariats et pas uniquement dans le domaine de la sécurité".
Se disant "à l'écoute" il a ajouté que "le ministre de l'Intérieur n'(était) pas que le ministre de la police", même s'il assumera sa tâche "sans complexe, avec la plus grande détermination".
Après avoir rencontré les fonctionnaires à l'Hôtel de police, le ministre s'est rendu dans les quartiers Nord, devant le lycée Saint-Exupéry près duquel, le 11 mai en plein jour, une fusillade avait fait un mort et un blessé lors d'un nouveau règlement de comptes, le onzième depuis le début de l'année dans la région.
Solidarité nationale
Marseille "doit bâtir un lien particulier avec l'Etat", a répété Manuel Valls devant une nuée de journalistes et sous une pluie battante. "Elle a besoin de la solidarité nationale" même si elle compte de nombreux "atouts", a-t-il souligné, évoquant un "sujet tout à fait prioritaire".
Interrogé sur le renforcement des effectifs de police, promis par François Hollande
lors de sa campagne électorale, le ministre a répondu que ce n'était "pas ici ni aujourd'hui" qu'il ferait des annonces.
Estimant que "bien sûr", "la police, la justice, la gendarmerie (étaient) des priorités", il a ajouté qu'il "ferait en sorte qu'il y ait effectivement ces effectifs: laissez-moi encore un peu de temps pour faire des annonces concrètes".
A la question de savoir si au niveau national des nominations à la tête de la police étaient envisageables, M. Valls a expliqué que si "les changements d'hommes pouvaient s'avérer indispensables, (il savait) la loyauté, la compétence, l'engagement, de celles et de ceux qui ont des responsabilités au niveau de l'Etat ou de la police".
Interpellé par la sénatrice-maire (PS) du secteur, Samia Ghali, sur la nécessité d'établir une "équité" au niveau de la police dans ces quartiers "en souffrance", le ministre a répondu qu'il réfléchissait à "déployer le maximum d'énergie, de forces, sur le terrain".
Après une rencontre en fin d'après-midi à la préfecture avec les responsables des services de police et de gendarmerie des Bouches-du-Rhône, il était attendu à 19H30 au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) de Marseille-Provence.
M. Valls doit repartir de Marseille mardi matin, après une dernière visite à l'Etat-major interministériel de zone (Emiz) de Valabre (Bouches-du-Rhône).