D'après RTE, la consommation de courant nationale a atteint un pic autour de 96.300 mégawatts à l'heure de pointe
Saint-Cassien : Centrale hydroélectrique
En période de tension sur le réseau, les centrales hydroélectriques situées sur la Côte d'Azur sont sollicitées. Elles peuvent apporter l'appoint énergétique nécessaire en cas de très forte demande
La France a frôlé une nouvelle fois son record de consommation d'électricité en raison de la vague de froid qui sévit sur le pays, sans toutefois l'égaler, selon les données collectées par RTE, la filiale d'EDF qui gère les lignes à haute tension.
D'après RTE, la consommation de courant nationale a atteint un pic autour de 96.300 mégawatts (MW) à l'heure de pointe (19H00), manquant ainsi de peu le précédent sommet établi à la mi-décembre 2010 (96.710 MW). Jeudi dernier, elle avait déjà presque égalé ce record historique, grimpant jusqu'à 96.390 MW.
Hier, le niveau de consommation a été atteint sans qu'aucun problème n'ait été relevé au niveau du réseau électrique.
Si EDF et les autorités avaient écarté par avance tout risque de "black-out" national, grâce à la forte disponibilité du parc de réacteurs nucléaires, le Var et les Alpes-Maritimes avaient été placés en "alerte rouge" face à un "risque réel" de coupures localisées, tandis que la Bretagne restait en "alerte orange".
Alpes-Maritimes : restrictions de la consommation électrique pour éviter le black-out :
Plusieurs collectivités des Alpes-Maritimes avaient mis en place ou renforcé des mesures de restriction de la consommation électrique dans le département, placé en "alerte rouge" Ecowatt, pour éviter tout risque de grosse panne.
Le conseil général avait réduit l'éclairage des routes départementales. "Depuis jeudi dernier, début de l'alerte, (...) 2.321 points lumineux sur les routes départementales ont été éteints et nous prévoyons de limiter encore les éclairages ce soir lundi", a souligné Eric Ciotti, président du conseil général, dans un communiqué.
Seuls les éclairages strictement nécessaires à la sécurité (dans les tunnels par exemple) étaient maintenus, a-t-il précisé.
Le conseil général a investi ces dernières années 32 millions d'euros pour l'aide à la réalisation de 11.000 installations solaires photovoltaïques individuelles ainsi que pour le développement du "bois énergie", rappelle l'élu UMP, estimant que ces mesures "permettront, à terme, de produire localement 25% de la consommation électrique contre seulement 13% aujourd'hui".
A Nice, le député-maire (UMP) Christian Estrosi avait pris un arrêté visant à "imposer aux entreprises de la Ville de Nice disposant d'une enseigne lumineuse de limiter leurs consommations électriques en les éteignant dès 18 heures ce soir et ce jusqu'à 20 heures", selon un communiqué de la mairie.
A Cannes également, la municipalité affirmait dans un communiqué avoir décidé de limiter la consommation d'énergie de la ville "en n'activant pas ce soir et toute la nuit l'éclairage" des monuments historiques, de la Croisette ou encore des squares et jardins par exemple. Le Palais des festivals avait également décidé de "ne pas éclairer sa façade cette nuit et de limiter l'éclairage intérieur du bâtiment", selon ce même communiqué.
La ville de Menton a elle aussi participé à l'effort collectif "en réduisant
de 2/3 l'éclairage public de 18H00 à 20H00", selon un communiqué de la municipalité.
Voir également l'article : "Alpes-Maritimes et Var en alerte rouge Ecowatt"