On célèbre ce week-end le centenaire du naufrage du Titanic, un Varois raconte comment il a découvert l'épave.
BD : "La malédiction du Titanic" (Glénat)
Il y a tout juste un siècle, le Titanic sombrait dans l'Atlantique. Une bande dessinée sombre et baroque revisite la catastrophe. Le scénariste Cédric Rassat et le dessinateur Emre Orhun, les deux auteurs lyonnais de la BD, sont les invités du 12/13 Rhône-Alpes (interview O.Michel)
Après avoir commencé sa carrière à l'arsenal de Toulon en 1969, Jean-Louis Michel intègre l'Ifremer en 1971. Devenu océanographe et ingénieur à La Seyne-sur-Mer (83). Il conduit en 1985 la mission « Titanic » à partir du navire le Suroît. Rencontre.
Mis en service le 10 avril 1912, le géant des mers fait naufrage dans la nuit du 14 au 15 avril dans l'Océan Atlantique. 1513 personnes trouveront la mort dans les eaux glacées.
L'histoire du Titanic et une légende étaient nées.
Une des plus belles pages de l'histoire, s'écrit en 1985 quand une expédition menée par Robert Ballard du Woods Hole Oceanographic Institution et l'institut français IFREMER part à la recherche de l'épave du paquebot.
A cette époque, la technologie d'exploration en eaux profondes s'était améliorée. L'IFREMER (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer) avait développé de nouveaux moyens sonar à balayage latéral. Son navire Le Suroît devait remorquer le nouveau système. Cette mission coûta 6 millions de dollars.
Pendant l'été, les scientifiques français et américains organisèrent une expédition conjointe de deux mois afin de tester les nouveaux équipements.
L'équipe conduite par l'océanographe Jean-Louis Michel et le chef du projet Jean Jarry, devait quadriller une zone de plus de 500 km2.
L'équipe varoise avait pour objectif d'effectuer une campagne de recherches afin de localiser le Titanic tandis que l'équipe américaine, dirigée par Robert Ballard, utilisait le système de recherche vidéo pour explorer et photographier l'épave.
Le Suroît arriva sur le site le 5 juillet 1985. Dans la nuit du 31 Août au 1er septembre se produisit enfin l'événement attendu depuis si longtemps.
A 1 heure du matin, le 1er Septembre, observant le moniteur vidéo, vit apparaître une énorme chaudière.
Il compara cet élément avec ses photos d'archives, Michel comprit, que l'équipe avait enfin trouvé le Titanic.
Le lendemain, on mis Argo à l'eau. Equipé de 3 caméras vidéo et d'un sonar de détection, il piqua vers le Titanic.
Les caméras révélèrent que l'épave reposait debout au fond de l'océan.
Une nouvelle page de l'histoire venait de s'écrire.
Un petit voyage près de l'épave (Via You Tube)