Le fossé s'était creusé depuis plusieurs mois, entre le maire de Saint-Jean et les instances départementales UMP
Lassé par des manœuvres et attaques incessantes dont il estime être la cible, le Sénateur-Maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat a remis sa démission au Secrétaire général de l’UMP.
René Vestri, le sénateur-maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes) entré en dissidence de l'UMP lors des dernières élections cantonales, a définitivement remis sa carte du parti, a-t-il précisé dans un communiqué.
René Vestri, 73 ans, est maire depuis 1983 de Saint-Jean-Cap-Ferrat, l'une des communes les plus huppées de la Côte d'Azur, surnommée la presqu'île des milliardaires.
Il a été mis en examen en avril 2010 pour blanchiment et trafic d'influence, dans le cadre d'une affaire de corruption présumée liée à la construction d'une tour à Monaco. L'enquête menée par un juge d'instruction de Marseille, Charles Duchaine, est toujours en cours.
Le sénateur (depuis 2008) s'est déclaré "lassé par des manoeuvres et attaques incessantes dont il est la cible" et a donc "remis sa démission au Secrétaire général de l'UMP".
Il fustige notamment dans son communiqué le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, qui avait réclamé en décembre son exclusion au motif "qu'il y aurait un risque que l'affaire Vestri devienne aussi encombrante pour l'UMP que l'affaire Guérini pour le PS".
René Vestri "se réserve le droit de déposer plainte pour diffamation et instrumentalisation des services de l'Etat à des fins politiques", précise-t-il.
Lors des dernières cantonales en 2011, il avait été battu par un candidat investi par l'UMP, Xavier Beck, maire de la commune de Cap-d'Ail.
Depuis sa mise en examen, René Vestri se dit "victime d'une machination politique" dans le département.
René Vestri avait tenté en décembre 2008 de se faire élire à la présidence du conseil général des Alpes-Maritimes, mais c'est finalement Eric Ciotti, un proche du maire de Nice, qui avait été élu.