Des employés du transporteur Sernam séquestrent le directeur et le DRH pour protester contre leur futur licenciement.
Des employés de la plate-forme de Miramas du transporteur Sernam, en redressement judiciaire, séquestraient jeudi depuis la veille le directeur et le DRH du site. Interrogés par l'AFP, ni la préfecture ni la police n'étaient en mesure de confirmer l'information.
L'appel au secours des employés
Nicolas Boborykine, un des salariés, a expliqué à l'AFP que les employés voulant exprimer leur ras-le-bol. "Nous sommes 48 employés sur le site, sans compter les intérimaires et les sous-traitants, et nous allons tous perdre tous nos emplois. Personne nous écoute, cette action est un appel au secours, un baroud d'honneur", a affirmé à l'AFP M. Boborykine. "Une décision doit être prise jeudi matin quant à la poursuite de l'action", a-t-il ajouté, précisant qu'elle avait été entreprise sans l'appui des syndicats.
642 millions d'euros à rembourser
La commission européenne a décidé d'imposer à l'Etat français de récupérer 642 millions d'euros d'aides illégales versées au Sernam avant et au moment de la privatisation de l'entreprise (en 2005), une décision contre laquelle la France devrait déposer un recours "dans les prochains jours". Cette décision des autorités de Bruxelles compromet grandement l'avenir de Sernam et de ses 1.600 salariés en faisant peser le risque, pour un éventuel repreneur, d'avoir à payer la facture.
L'offre de reprise de Géodis
Selon le salarié "le tandem BMV/Geodis-Calberson s'est positionné pour la reprise, mais ne veut reprendre aucun des salariés de Miramas".
Il propose "le maintien de 826 emplois" sur les 1.600 actuels, un chiffre insuffisant selon les syndicats.
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