Sophia-Antipolis : Manifestation de salariés IBM

85 personnes sont concernées. 85 personnes qui manifestaient ce matin devant les locaux de l'entreprise, route des Dolines, à Sophia-Antipolis. Ils s' opposent à ce déménagement forcé.

Contre un "dégraissage sournois" des effectifs (CGT) :
Pour M. Kerloc'h, il s'agit d'un "projet de dégraissage sournois" visant le site de Sophia, qui produit des logiciels d'aide à la décision. "Le motif caché, c'est au final la réduction de la masse salariale. Alors que les marges ont été multipliées par quatre en trois ans sur les produits phare du site".
"On va entasser le personnel à La Gaude, dans des locaux déjà trop exigus pour le personnel actuel, pour faire des économies sur le dos des salariés, et le tout sans concertation préalable", s'est insurgé M. Kerloc'h.
"Ce n'est pas un plan social déguisé", conteste une porte-parole d'IBM France contactée par l'AFP. "Il y a une logique à cette démarche d'intégration: nous voulons mettre ensemble des gens qui doivent travailler ensemble. Le site de La Gaude peut tout à fait accueillir le personnel de Sophia", a-t-elle ajouté, précisant que la direction d'IBM avait "commencé un processus d'information des organisations syndicales fin novembre, début décembre qui suit son cours".
Selon l'intersyndicale, le groupe informatique veut fermer Sophia pour "économiser la location du site", soit "400.000 euros par an".
"Sachant que le PDG d'IBM monde, Sam Palmisano (qui vient de quitter l'entreprise, NDLR), a touché une prime de départ de 170 millions de dollars, soit 110 ans de loyer à Sophia!", a dénoncé l'élu CGT du CE Serge Kerloc'h.
Il y a quelques mois, IBM avait fait part de sa volonté de fermer le site de La Gaude (Alpes-Maritimes) pour relocaliser ses employés sur celui de Sophia, mais y avait finalement renoncé.
Les syndicats dénoncent également le fait qu'"IBM est le champion européen de la subvention à l'innovation (...) sans même embaucher de jeunes ingénieurs en contrepartie" ni "investir dans les pays à forte croissance".
 

Voir le reportage ci-joint : Hélène Maman : Journaliste

                                            Laurence Collet : Journaliste

                                            Hervé Philippe : Monteur