Une avocate varoise demande l'explantation des prothèses de sa cliente par un chirurgien expert.
L'avocate d'une habitante de Brignoles, porteuse de prothèses PIP, a sollicité mardi devant le juge des référés du tribunal de grande instance de Toulon la désignation de deux médecins pour procéder à l'explantation des implants de sa cliente et l'expertise du gel.
Selon Me Christine Ravaz, sa cliente, âgée de 54 ans, "ressent une angoisse considérable provoquée par les risques liées aux implants défectueux dont le retrait s'avère indispensable eu égard aux risques encourus provoqués par le gel silicone" en présence du médecin qui a procédé à la pose des prothèses, afin d'éviter toutes contestations".
Le juge des référés, le président François Rachou, a mis sa décision en délibéré au 7 février.
Le chirurgien assigné
Dans cette procédure, Me Ravaz a également assigné le chirurgien à l'origine des actes chirurgicaux, le Dr Patrick Perichaud de Toulon, à
qui elle reproche de ne pas avoir respecté le délai légal de réflexion de 15 jours requis par le code de la Santé publique entre le devis et l'intervention. Elle reproche aussi au praticien de ne pas avoir proposé d'autres prothèses que celles fabriquées par l'entreprise varoise Poly Implant Prothèse.
La réaction du chirurgien
L'avocat du chirurgien, représentant du cabinet Véronique Estève de Nice, a plaidé le rejet de ces demandes. Selon lui, dès 2010, le praticien avait alerté par deux fois toutes ses patientes sur les risques présentés par les prothèses PIP. Il a également plaidé la bonne foi de son client, arguant qu'il avait "été trompé par le fournisseur", en l'occurrence la société PIP.
