Un collectif mené par l'opposition PS locale a déposé un recours contre le tracé de la future ligne 2 du tram de Nice.
Un collectif mené par l'opposition PS locale a déposé un recours contre le tracé de la future ligne numéro 2 du tram de Nice, au coût jugé astronomique en raison du creusement d'un souterrain aboutissant sur un quai du port de la ville.
L'ancien préfet Jean-Michel Drevet - qui avait été le directeur de cabinet de l'ex-ministre de l'Industrie Christian Estrosi, maire UMPde Nice - avait signé le 15 juin une déclaration d'utilité publique avalisant le tracé du futur tram.
"Le collectif pour une nouvelle ligne 2 du tramway" espère faire tomber la déclaration d'utilité publique, précise le conseiller général socialiste Marc Concas, qui est suivi par des personnalités politiques locales de tous les partis à l'exception de l'UMP, ainsi que par certains comités de quartiers.
Dans une requête, le collectif épingle ce qu'il considère comme des failles sur le débat public et dans les études s'appuyant sur des avis de géologues. Il argue aussi que le coût d'un km de voie dépasse les 70 millions d'euros, contre 22 millions en moyenne pour les autres tramways en France.
La deuxième ligne de tram de Nice - d'un coût annoncé de plus de 750 millions d'euros - permettrait de relier l'aéroport (à l'ouest) et le port (à l'est).
L'opposition municipale estime que cette ligne devrait s'arrêter avant le port de Nice. Elle est également contre la construction d'un tronçon en souterrain de 3,2 km, qui alourdit la facture de 300 millions d'euros, précise M. Concas.
"Avec ce recours, l'opposition essaie de gagner du temps et utilise, comme à son habitude, les armes de la politique politicienne, manquant ainsi de respect aux commissaires enquêteurs qui ont effectué un travail remarquable", a commenté pour sa part le député-maire Christian Estrosi.
Le nouveau préfet des Alpes-Maritimes, Christophe Mirmand a deux mois pour prendre une décision et son silence équivaudrait à un refus du recours.