Le renard de mer mesure quatre mètres de long. Il aura fallu trois heures aux pêcheurs pour le sortir de l'eau.
Un requin de quatre mètres, appelé aussi Alopias vulpinus, a été pêché au large de Saintes-Maries-de-la-Mer par deux pêcheurs amateurs.
Habitué à pêcher le thon, Pascal s'est vite rendu compte que l'animal accroché au bout de sa canne n'était pas un petit morceau. "On a vu un requin sortir entièrement de l'eau" a confié le chanceux. Accompagné d'un ami, les deux hommes se sont décidés à lutter contre l'animal de quatre mètres plutôt robuste. Pascal et Jean-Louis savaient que cet animal pouvait être pêché mais ils savaient surtout qu'il était inoffensif pour l'homme.
En effet, le poissons cartilagineux se nourrit essentiellement de poissons osseux qu'il assome avec sa nageoire caudale. Il peut aussi chasser les grands poissons mais en aucun cas ne s'attaque à l'homme. La répartition du requin-renard commun englobe toutes les eaux tropicales et tempérées froides.
La couleur bleu foncé marque la présence de l'espèce en question.
Il n'est pas interdit de pêcher le requin-renard en France mais il est tout de même classé animal vulnérable. Près de 300 tonnes sont pêchées chaque année. En novembre 2010, Les propositions de l’UE pour la protection du requin taupe commun et du requin renard commun ont été un échec.
Les deux pêcheurs ne se sont pas privés pour manger l'animal. "La chair est savoureuse et sa pêche est totalement légale" a précisé Pascal avouant en avoir degusté à la plancha avec des amis mercredi midi.
D'autres individus pêchés
En février 2011, un requin renard de 3 m 50 et de 300 kg était ramené sur la terre à Toulon. En avril dernier, le même animal était pêché dans le golfe de Saint-Tropez. Celui là pesait 120 kg.
Dernièrement plusieurs surfeurs de La Réunion ont été attaqués par des requins plus dangereux cette fois-ci. Sur les plages de France, le risque de se faire attaquer par un requin est presque nul, selon les dernières études scientifiques. Pourtant, cet été, plusieurs alertes au requin ont été données dans le Var et les Alpes-Maritimes en raison d'individus repérés au large. "Étrangement, comme si nous étions tétanisés par la mauvaise et le plus souvent injuste réputation de ces animaux, le monde scientifique n'a pas poussé très loin l'étude du mode de vie, de comportement des requins. Mais ceci est en train de changer" avoue Olivier Dufourneaud, chargé de mission pour la politique de protection des océans de l'Institut océanographique de Monaco. Les spécialistes auraient-ils aussi peur des requins ?