Un homme de 19 ans a été interpellé dimanche et se trouve actuellement en garde à vue.
Déjà connu des services de police, ce jeune homme a été arrêté sur le parking d'un HLM du Prado (8e arrondissement) en possession d'un scooter de grosse cylindrée, un Gilera 800, du même type que celui vraisemblablement utilisé par le tireur, ainsi que d'un gilet pare-balles et d'un revolver, selon une de ces sources.
Selon une autre source, il n'est pas entendu juridiquement dans l'enquête sur l'homicide, mais pour une affaire de recel de vol, et les enquêteurs cherchent à établir formellement un lien avec l'homicide. Placé dans un premier temps en garde à vue à la Sécurité publique, le suspect a ensuite été remis à la police judiciaire, déjà saisie de nombreuses affaires
de règlements de comptes dans la région marseillaise.
Son interpellation par la Bac du secteur Sud s'est déroulée dans le cadre d'un plan de quadrillage des zones susceptibles d'être empruntées par les malfaiteurs, mis en place par la Sécurité publique à la suite de la série de fusillades qui ont récemment secoué les quartiers Sud de Marseille.
Benamar Hamidi, originaire de la cité de la Soude, est mort à l'hôpital samedi soir après avoir été grièvement blessé par balles. Condamné à six ans de prison pour association de malfaiteurs et vols avec violence, il était sorti en juillet du centre de Tarascon (Bouches-du-Rhône) et portait un bracelet électronique.
Dans ce cas, il ne s'agirait pas d'un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue, mais d'une affaire liée à des braquages ou une querelle personnelle, a précisé à l'AFP une source proche du dossier.
"La délinquance s'est professionnalisée"
Certains élus ont réagi à ce nouveau meurtre. Pour la sénatrice PS des Bouches-du-Rhône, Samia Ghali, à Marseille le premier employeur des jeunes est le secteur de la drogue. La formule peut choquer mais la sénatrice précise : "Ici la délinqunace s'est professionnalisée. Le trafic fait vivre des familles entières. Je pense que les autorités ne mesurent pas la gravité de la situation. Il faut commencer par casser les barres d'immeubles pour désenclaver les cités. Je prône le recours à l'armée pour bloquer l'accès des quartiers aux clients des dealers."