Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle en 2012, ne donne pas de consigne de vote dans les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Paca où la gauche est absente du second tour des élections régionales.

"Dans ces deux régions où il n'existe plus de vote de gauche possible, je me garderai bien de donner des consignes", déclare M. Mélenchon dans un entretien dont des extraits sont publiés ce mercredi sur le site internet du Monde. 
Le dirigeant du Parti de gauche a dit comprendre "la réaction d'honneur blessé" de Jean-Pierre Masseret (PS), qui a maintenu sa liste de gauche dans le Grand Est malgré les consignes du PS et les défections de dizaines de ses colistiers. 

Pour M. Mélenchon, "le choix de chacun n'est plus politique, mais moral et philosophique. Chaque personne doit se demander si elle peut violer sa conscience politique au profit d'un impératif réputé supérieur".


"Plutôt la droite que le FN ? A condition qu'il y ait une différence ! Ce n'est pas à nous de la proclamer. Si M. Estrosi (LR, Paca) veut mériter des votes de gauche, c'est à lui de montrer qu'il est radicalement différent du FN et non pas identique comme beaucoup de gens le pensent dans nos rangs. Idem pour Xavier Bertrand" (LR, Nord), poursuit l'ancien ministre de Lionel Jospin.

Le PS a décidé de retirer ses listes dans le Nord et en Paca, où il était nettement distancé et où le FN est bien placé pour l'emporter. Dans
le Grand Est, la tête de liste Jean-Pierre Masseret a refusé de se retirer.

Mais pour M. Mélenchon, "+faire barrage à l'extrême droite+ sans aucune exigence ni engagement sérieux préalable sur les principes essentiels est un blanc-seing très dangereux". 

Au sein du Front de Gauche, André Chassaigne (PCF) a notamment déclaré qu'il voterait pour M. Bertrand ou M. Estrosi face au FN s'il était électeur dans une de ces deux régions. 

Le Front de gauche peut-il survivre à son résultat du premier tour (4,15%), demande le quotidien? "Sous cette forme-là, non. Aux régionales, nous étions illisibles et dispersés" et "nous sommes la seule famille politique qui n'a pas fait une campagne nationale. Une présidentielle qui serait menée dans les mêmes conditions (...) est condamnée d'avance. (...) Je ne m'attendais pas à nous voir, cinq après, quasiment revenu à la case départ".
- avec AFP -
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