Au lendemain du premier tour des élections régionales, la tête de liste des Républicains, Christian Estrosi, a repris sa campagne à Vitrolles, ville symbole de la gestion frontiste dans les années 90.
Au lendemain d'un premier tour des élections régionales où il a obtenu 26,48%, loin derrière les 40,55% de la frontiste Marion Maréchal-Le Pen, Christian Estrosi, chef de file Les Républicains en Paca, s'est posé "en résistant" pour l'affronter au second tour, seul en lice après le retrait des socialistes.
Pour s'exprimer, M. Estrosi a choisi lundi Vitrolles, ville de la banlieue marseillaise gérée par l'extrême droite à la fin des années 90 et qui "a gardé de lourdes cicatrices de la gestion du Front national", a-t-il dit, évoquant "discrimination dans la culture, déclin économique".
Je ne supporte pas le FN, qui est l'héritage du pétainisme. Je me reconnais dans l'héritage du gaullisme social. Je suis à Vitrolles en résistant, c'est dans la Résistance que la France l'a emporté",
a déclaré M. Estrosi devant la presse.
"La commune dans laquelle nous nous trouvons, a gardé de lourdes cicatrices de la gestion du Front national, elle est pour moi l'illustration la plus parfaite de ce que nous ne voulons pas comme tache, de la haine, du déclin économique, de la mauvaise gestion, de l'irresponsabilité du Front national pour les six ans qui viennent", a ajouté M. Estrosi.
Le candidat a visité Vitropole, un parc d'activités de Vitrolles. La commune avait été gérée de février 1997 à juillet 2002 par Catherine Mégret, épouse de Bruno Mégret, numéro 2 du FN avant de faire scission fin 1998 pour fonder le MNR. Bruno Mégret ne pouvait se présenter aux élections ayant été condamné à une peine d'inéligibilité pour avoir dépassé le plafond autorisé des dépenses de campagne.
Christian Estrosi a détaillé les maux qui ont, selon lui, frappé la commune "gérée par le FN avec toutes les conséquences que l'on sait, la discrimination dans la culture, le déclin économique, le changement des noms de rue qui était insupportable".
Christophe Castaner, le chef de fil socialiste qui a réalisé 16,59% au premier tour des régionales et a retiré sa liste au second tour "pour faire barrage au Front national", avait appelé dimanche soir "solennellement le peuple de Provence-Alpes-Côte d'Azur à la résistance".