Malang Sarr, défenseur-buteur à 17 ans pour ses débuts professionnels, représente à la fois la jeunesse de son équipe, la qualité de la formation de son club et sa ville meurtrie.  Il participera avec ses coéquipiers à l'hommage rendu aux victimes ce dimanche.

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Ce 14 août, à l'Allianz Riviera, un mois jour pour jour après l'attentat qui a endeuillé la Côte d'Azur, à l'occasion de la rencontre contre Rennes, les Aiglons portaient un maillot blanc spécial saluant la mémoire des 85 morts à cette date ( on déplore une victime de plus à ce jour). 


Parmi les joueurs, Malang Sarr, benjamin de l'équipe, qui marquera le seul but de la soirée.
Encore mineur, il symbolise également la jeunesse de cette équipe niçoise, de  22 ans de moyenne d'âge, dont cinq bizuths contre Rennes.
Malang Sarr est aussi l'un des 13 de la promotion née en 1999 à avoir intégré, cet été, le centre de formation dirigé par Alain Wathelet. Le gamin, né un 23 janvier dans le quartier populaire des Moulins, tout proche de la base des Aiglons, y avait signé sa toute première licence à 5 ans.

Un "début d'apprentissage"

Très "zen", le gaucher ne voit "qu'un début d'apprentissage et surtout pas un aboutissement", à son irruption chez les grands, au bénéfice d'absences et de l'interminable feuilleton du possible recrutement de Dante, défenseur brésilien de Wolfsburg, l'un des trois footballeurs expérimentés espérés par le club.
"Maturité" est le mot qui revient dans la bouche de tous les éducateurs.

Bachelier avec un an d'avance, le dernier venu de la jeune vague niçoise sait que le plus dur commence.

L'héritage de Puel 

Claude Puel, qui a lancé beaucoup de jeunes en quatre ans à Nice, répétait que la jeunesse n'était pas un sésame. L'ancien entraîneur a pourtant contribué à faire tomber le record de précocité de Mickaël Landreau, en propulsant
dans la cage Anthony Mandrea (désormais angevin), à 16 ans et 32 jours, à la suite d'une avalanche de blessures, et a lancé Neal Maupay, le deuxième plus jeune buteur de l'histoire à 16 ans, 4 mois et 1 jour.

De jeunes Aiglons

Tradition et obligation au Gym, la jeunesse n'est toujours pas un obstacle pour Lucien Favre, successeur de Puel.
Outre Sarr, le technicien suisse a intégré à son camp estival d'autre gamins.
Vincent Marcel, un milieu gaucher également stagiaire âgé de 19 ans arrivé, il y a un an, en provenance du Havre, a marqué en amical contre l'Étoile du Sahel et a été titularisé pour la première fois devant Rennes.
Le Suisse a aussi intégré Patrick Burner, latéral néo-pro de 20 ans


Malang et Vincent avaient de beaux mouvements et de l'allure. Je les ai pris dans le contingent et ils ont joué


raconte Favre. Et de poursuivre: "comme pour tous les autres jeunes, il y a un potentiel à réaliser. Cela dépendra du coach mais aussi et surtout d'eux. Car il y a beaucoup de travail technique, tactique, physique... La réussite, c'est 10% de talent et 90% de travail."
La route est tracée pour les Aiglons, en recherche d'une animation offensive, qui peuvent s'inspirer de Malang, le plus jeune d'entre eux.
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