Dante, le défenseur de l'OGC Nice, devra briller lors du choc face au Paris SG dimanche pour contenir les attaquants parisiens, mais aussi pour ses enfants qui lui ont "dit: +Tu as intérêt à être bon+" pour rester sur la Côte d'Azur, raconte-t-il à l'AFP.
Question AFP : La venue d'un joueur de votre calibre a surpris, pourquoi avez-vous choisi Nice cet été ?Dante : "J'avais envie d'un nouveau défi. L'entraîneur Lucien Favre m'a appelé plusieurs fois, il m'a parlé d'une équipe jeune et talentueuse que je pourrais aider avec mon expérience, tout cela était un bon scénario pour moi, avec une responsabilité positive. Une fois dans ma zone de confort, j'ai une baisse de concentration. Là, je suis un des nouveaux, je dois démontrer aux jeunes qui je suis, et montrer, avec du travail, le vrai Dante en France."
Après votre expérience manquée à Lille (2003-2006, 12 matches de L1)?
"Oui, j'ai retrouvé la France avec l'esprit un peu revanchard, après un passage pas très réussi, c'était une source de motivation supplémentaire. Et puis je ne me débrouille pas trop mal en français, ma femme le parle aussi, ce sont des facteurs qui aident. Et je n'ai pas besoin de dire grand chose sur la qualité de vie sur la Côte d'Azur, ça change des ciels gris de l'Allemagne (rires). Mes enfants m'ont dit: +Papa, tu as intérêt à être bon parce qu'on a envie de rester ici, c'est comme le Brésil+"
Comment le groupe vit-il le fait de se rendre en leader au Parc ?#vamosNice @ogcnice pic.twitter.com/HkgNOOIVRj
— Dante Bonfim Costa (@dante_bonfim) 6 décembre 2016
"C'est une situation +confortable+, entre guillemets, au niveau du jeu. Le PSG est la meilleure équipe de France, c'est la classe mondiale, mais on y va dans de bonnes conditions. Ce petit confort (4 points d'avance sur Paris, ndlr), il faut en profiter pour se lâcher dans le jeu. C'est bien qu'on ait enchaîné de bons matches après le nul contre Bastia (1-1), on est allé cherché 3 points à Guingamp (1-0) et on a sorti un match très complet contre Toulouse (3-0)."
Vous avez abordé ce genre de chocs dans les deux camps, l'ogre quand vous étiez au Bayern, le petit avec Wolfsburg ou Mönchengladbach, comment s'y prendre ?
"En effet j'ai connu les deux côtés. Je sais que quand les gros sont derrière, ils se rebellent. Inutile de regarder la vidéo de Montpellier (défaite 3-0 de Paris) car ça, ce n'est pas le vrai PSG. Il faudra déjà être vigilant. Nous on a passé une semaine tranquille, c'est bien d'être excité par le fait de jouer au Parc des Princes, un endroit magnifique, face à des stars mondiales, mais au bout du compte ce n'est qu'un match de foot et il ne peut que rapporter trois points, pas un de plus."
Avez-vous chambré avant le match vos amis brésiliens du PSG, comme Thiago Silva ?
"Pas encore (rires), parce qu'il y avait des rendez-vous de coupes d'Europe. Mais Thiago m'avait appelé dès mon arrivée à Nice, on se
rattrapera après le match. Lui, c'est un pote, une très bonne personne, un des meilleurs défenseurs au monde, et c'est mon capitaine (avec le Brésil au Mondial-2014, ndlr)."
Finalement quel est le plus grand danger pour Nice ?
"De commencer à se mettre des obligations de résultats. Si on le fait, là on ne dérangera plus grand monde. L'objectif de cette saison était de garder le club dans la première moitié de tableau, on n'a pas encore les épaules pour se dire qu'il faut être champion de France ou qu'il faut décrocher la Ligue des champions.
Il faut se souvenir d'où on vient et qui on est. Dans notre équipe Younès (Belhanda), Mario (Balotelli) et moi sommes habitués à ces impératifs de résultats, mais les autres non, personne n'a encore joué un titre. Ce n'est vraiment pas à nous joueurs de nous enflammer, que l'environnement, les supporters et tout s'enflamment, c'est normal, mais pas nous." - Propos recueillis par Janine GIANARIA pour l'AFP