Près de 400 inscrits pour la deuxième édition de l'événement lancé par Sauvage, association aixoise qui recycle les déchets en bijoux. À gagner, un lot de 1500 euros caché quelque part en France. Derrière l’aspect ludique, l’occasion de sensibiliser à la préservation des espaces naturels.
"C’est un peu le One Piece des déchets, on est tous des pirates du plastique !" s’amuse Adrien membre de Sauvage Méditerranée. Une référence au manga à succès du même nom, dans lequel un groupe de pirates se réunissent à la recherche du plus grand trésor du monde.
Mais là, dans cette course au déchet d’or débutée le 17 novembre, le coffre est bien réel et dissimulé quelque part dans l’hexagone. Un événement inspiré du jeu de la chouette d’or, lancée en 1993 et restée irrésolue à ce jour.
Déjà 400 personnes se sont inscrites pour participer à cette enquête grandeur nature et devant l’engouement de l’événement, une seconde session a été organisée. Il est donc encore possible de s’inscrire pour participer jusqu’à ce dimanche 28 novembre.
Un butin d’une valeur de 1500 euros
Dans ce coffre, se trouve l’ensemble des bijoux créés par Sauvage depuis sa création. Cette association aixoise, façonne depuis deux ans des colliers, boucles d’oreilles et pendentifs à partir de déchets recyclés. Grâce aux bénéfices, l’organisme finance régulièrement des associations écologistes.
Au total dans le coffre, près de 500 euros de bijoux. Un véritable trésor, d’autant que l’heureux gagnant qui aura parvenu à le dénicher se verra remettre un chèque de 1000 euros à offrir à l’une des associations partenaires de son choix.
C’est la deuxième édition du jeu de piste organisé par l’association aixoise, et cette année le défi s’adresse plus ardu. Et pour cause, lors de la précédente édition, le trésor avait été trouvé en à peine quelques heures.
Et pour les inscrits, la course a d’ores et déjà débuté. Les participants reçoivent un indice par jour depuis une semaine. Parmi les premières indications partagées : "Le déchet d’or se cache sur la côte de la mer la plus polluée au monde" ou encore, "le déchet d’or se cache dans une région, où réside un chat, une tortue, des poissons rouges."
Une fois l’énigmatique localisation établie, il faudra définir la ville. Pour Adrien, qui co-organise cette chasse au trésor, "l’objectif est à terme de convenir d'un rendez-vous" dont la date et le lieu seront à découvrir par les participants.
La volonté de sensibiliser et d’impliquer
Derrière cet événement, le but, "c’est de montrer que les déchets ont une valeur, qu’il ne faut pas en faire n’importe quoi". "Tout ça est organisé grâce aux déchets. Ça fait deux ans qu’on existe, on a fait plein de bijoux grâce aux déchets."
À l’image de la marque sauvage "qui suit le processus de réemploi du déchet jusqu’au bijou," pour les organisateurs, mettre en place un tel jeu, c’est avant tout poursuivre une volonté écologiste.
Adrien qui est membre de l’association, considère que la force d’une telle chasse au trésor, vient du "côté antinomique de comparer un déchet à un bijou." "C’est donner de la valeur aux déchets. Et protéger quelque chose qui a de la valeur ça veut dire au final valoriser le geste de ramasser."
L’association rappelle que seulement 28 % des plastiques sont recyclés en France, "alors que c’est le premier déchet retrouvé dans la nature."