Le RCT a manqué l'occasion de reprendre la tête du Top 14 en s'inclinant à La Rochelle (19-14) après deux très larges victoires de suite, dimanche, dans un match très haché en clôture de la 17e journée.
Les Varois, bousculés notamment lors du deuxième acte par des Rochelais valeureux, peuvent en partie se consoler avec le point de bonus défensif décroché dans lesarrêts de jeu grâce à un essai de Tom Taylor.
"On ne peut pas se contenter de ça", a estimé l'entraîneur des avants toulonnais Jacques Delmas."On était venus pour les quatre points. La Rochelle a mis plus de coeur pour gagner en seconde mi-temps. On verra dimanche prochain contre Grenoble si cette défaite aura été salutaire."
A l'issue de cette journée, le RCT, qui compte un match en plus, voit le Racing et Clermont lui passer devant, avec deux et un point d'avance et l'UBB le talonner deux points derrière.
Longtemps ennuyeux, ce choc a pris de l'envergure après la pause dans le sillage de Rochelais conquérants qui ne sont parvenus à creuser vraiment l'écart qu'à la suite d'un essai en force et mérité signé Pierre Aguillon, bien soutenu par Maxime Gau jusqu'à l'en-but sudiste (16-9, 70).
Sur le reculoir
"Cette victoire est un moment qui marque une carrière, on s'en rappellera, souligne le centre Aguillon. On a fait un match d'hommes, ça tapait vraiment fort."Deux semaines après leur démonstration face à Toulouse, les hommes de Patrice Collazo ont usé des mêmes ingrédients pour terrasser le triple champion d'Europe: du combat, de la puissance, de l'agressivité et il en fallait pour secouer les Toulonnais qui n'ont pu développer la verve offensive aperçue lors de leurs deux dernières sorties à Oyonnax et face à Brive (44 points inscrits à chaque fois).
Du coup, les débats, pollués par une forte indiscipline initiale (18 pénalités sifflés à la pause, un carton jaune pour Levani Botia et Drew Mitchell), n'ont fait briller que les buteurs, Zach Holmes (3 sur 3) d'un côté et Jonathan Pélissié (3 sur 5) de l'autre pour une égalité au score somme toute flatteuse à l'heure de jeu pour les visiteurs (9-9).
Car, pendant près de quatre minutes, les coéquipiers de Delon Armitage, sur le reculoir, se sont arc-boutés pour ne pas subir la furia locale, poussée par un Stade Marcel-Deflandre comble et chauffé à blanc, matérialisée par un pilonnage en règle de leur ligne qui n'a pas abouti sur le moment.
La sortie sur commotion de Botia (61), qui n'a pu reprendre le jeu à la suite d'une percussion de Mathieu Bastareaud, n'a pas refroidi les ardeurs des siens.
On a même cru après l'essai d'Aguillon que Toulon allait rentrer bredouille mais, sur sa seule et véritable action construite du match, il parvenait à son tour à trouver la terre promise pour un bonus défensif qui sauve un peu les apparences.