"Il semble" que l'auteur de l'attentat de Nice se soit "radicalisé très rapidement", a déclaré samedi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, évoquant "un attentat d'un type nouveau" qui "montre l'extrême difficulté de la lutte antiterroriste". Répondant ainsi aux attaques de l'opposition.
A la sortie d'une réunion à l'Elysée, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a souligné le fait que le Tunisien Mohamed Lahouaiej-Bouhlel "n'était pas connu des services de renseignement car il ne s'était pas distingué, au cours des années passées, soit par des condamnations soit par son activité, par une adhésion à l'idéologie islamiste radicale".
Il estime donc que le chauffeur du camion qui a fait 84 morts sur la Promenade des Anglais à Nice jeudi 14 juillet, s'est "radicalisé très rapidement".
Le ministre de l'Intérieur a constaté que, désormais, "des individus sensibles au message de Daesh (le groupe Etat islamique) s'engagent dans des actions extrêmement violentes sans nécessairement avoir participé aux combats, sans nécessairement avoir été entraînés".
"La modalité de la commission de son crime odieux est elle-même nouvelle, puisqu'il n'y a eu l'utilisation ni d'arme lourde ni d'explosif et, par conséquent, le traumatisme occasionné par la manière dont ce crime extrêmement violent a été commis choque profondément les Français. Et, en même temps, nous montre l'extrême difficulté de la lutte antiterroriste", a-t-il poursuivi.
Christian Estrosi accuse le gouvernement
Il repondait ainsi indirectement au propos tenus par le 1er adjoint au maire de Nice et président de la région PACA Christian Estrosi, qui avait attaqué violemment le gouvernement ce seamedi matin au cous d'une déclaration à la presse, demandant "ce qui était pris comme mesure en situation de guerre en état d'urgence pour que l'on ne tue pas avec cette arme là dans une grande ville de France".Des propos que semblait soutenir le président du Conseil département (LR) Eric Ciotti, qui a déclaré, sur ITélé que "le ouvernement a été extrêmement naïf depuis 4 ans. On ne fait pas la guerre avec les amres de la paix".