La récente loi Macron a autorisé le transport longue distance en autocars. Selon Berçy, les opérateurs prévoient d'ouvrir près de 200 lignes d'ici 2016, certaines depuis Marseille.
Les opérateurs d'autocars ont prévu d'ouvrir une cinquantaine de lignes d'ici fin 2015, et près de 200 d'ici fin 2016, après la libéralisation du secteur dans le cadre de la loi Macron, a annoncé jeudi le ministère de l'Economie.
Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, qui recevait jeudi les professionnels du secteur, "a pris acte avec satisfaction du projet des opérateurs d'ouvrir une cinquantaine de lignes d'ici la fin de l'année", a indiqué Bercy dans un communiqué de presse.
Les opérateurs prévoient de les ouvrir "notamment sur des liaisons qui ne bénéficient pas de services ferroviaires directs, de développer des services accessibles à tous les budgets ainsi que des services de nuit, notamment depuis Marseille et Paris.
De nombreuses villes de taille moyenne (Bayonne, Besançon, Montpellier, Limoges, Orléans, Brive, Poitiers) et des aéroports seront également desservis par des arrêts intermédiaires", précise le ministère. Le transport longue distance par autocar a été autorisé dans le cadre de la loi Macron, adopté le 10 juillet.
"L'ouverture de près de 200 lignes est ainsi envisagée par les principaux acteurs d'ici fin 2016"
souligne le ministère, qui fait état de "la création de 2.000 à 3.000 emplois directs au cours des 18 prochains mois, à laquelle s'ajoutera l'activité induite sur le tourisme et le commerce local. France Stratégie avait évalué le potentiel de l'ouverture du marché à 22.000 emplois dans le secteur du transport routier à horizon 2025".
Selon Berçy,
"l'acquisition de nouvelles flottes d'autocars devrait permettre de créer davantage d'emplois dans la filière industrielle française"
qui avance également "un effort de formation professionnelle et la reconversion des conducteurs du transport routier de marchandise", secteur en difficulté.
Le ministère affirme également que la part du transport collectif dans les déplacements pourrait passer de 15 à 20%, ce qui "contribuera à une réduction significative des émissions de polluants", d'autant plus que les véhicules devront être conformes aux normes environnementales Euro 5 et Euro 6, et que "le recours à des anciens véhicules moins performants sur le plan environnemental sera interdit".