Marion Maréchal-Le Pen, candidate FN aux élections régionales de décembre en région Paca, a pris pour cible un imam de Nice qu'elle assimile à un "islamiste", une salve qui vise indirectement le député-maire de la ville Christian Estrosi.
L'attaque en règle, sur les terres et les thématiques de son adversaire Christian Estrosi, candidat Les Républicains aux régionales, avait débuté mardi dernier, 18 août, lorsque
la jeune députée FN avait tweeté une interview pourtant très mesurée de l'imam niçois Abdelkader Sadouni parue dans Nice-Matin. L'imam d'une mosquée du quartier sensible niçois des Moulins y désapprouve la prière en plein air de 200 musulmans début août au pied d'un tour HLM d'un autre quartier de l'est de la ville. "Par ce genre d'actes, notre crédibilité est entamée, nos projets menacés" soulignait ce religieux, membre d'un comité de suivi du culte musulman qui rencontre régulièrement le maire de Nice. Avant d'ajouter:
Nous le savons, l'islam est un enjeu politique. Le FN va en tirer profit. Ne leur donnons pas le fouet pour se faire fouetter.
Mardi la candidate FN, Marion Maréchal Le Pen a déclaré sur son compte électoral twitter
Avec Christian Estrosi, les islamistes n'ont même plus besoin de prières de rue pour se faire entendre à Nice, dixit l'imam
La réponse du maire de Nice est venue d'un "retweet" de sa jeune conseillère municipale Marine Brenier:
Musulmans=islamistes? Jean-Marie Le Pen doit être fier de votre campagne de la haine
La réplique du Front national est arrivée en rafale mercredi après-midi, Marion Maréchal-Le Pen annonçant "toutes les cinq minutes une preuve des accointances islamistes et des fantasmes complotistes de l'imam Sadouni". Dans cette guerre des tweets, c'est le responsable religieux qui a cette fois rétorqué en évoquant "la chambre à gaz détail de l'histoire" de son grand-père Jean-Marie Le Pen et en lui donnant rendez-vous aux urnes.