Marseille : un agent de sécurité condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir maltraité son chien

Ce vigile de 39 ans avait laissé son animal pendant cinq mois dans le coffre de sa voiture. Ce sont des riverains qui avaient alerté la SPA après avoir entendu les gémissements dans un parking. Le chien malinois avait été retrouvé par la police "souffrant de déshydratation et malnutrition".

Son chien avait été retrouvé amaigri et déshydraté dans un coffre de voiture. Un vigile de 39 ans a été condamné par le tribunal de Marseille, mardi 10 novembre, pour "acte de cruauté sur un animal" à six mois de prison avec sursis. L'homme, qui a été reconnu coupable d'avoir maltraité son chien, a aussi écopé d'une peine d’interdiction d’exercer la profession d’agent de sécurité pendant deux ans et une interdiction définitive de détenir un animal.

À l’issue du procès, le 20 octobre, le procureur avait réclamé dix mois de prison avec sursis, une interdiction de travailler avec un chien pendant trois ans et une interdiction définitive d’avoir un chien dans la sphère privée. 

Enfermé cinq mois dans le coffre d'une voiture

Ce sont des riverains qui avaient fait éclater cette affaire, début juin, en alertant la SPA Marseille Provence, après avoir entendu, pendant plusieurs heures, des gémissements en provenance d’un coffre de voiture. Ce chien malinois, Storm, y avait été enfermé par son propriétaire et avait vécu ce calvaire pendant cinq mois, avant d'être secouru à temps.
 

Quand la patrouille de la division nord de la police nationale intervient et ouvre le coffre de la voiture, elle découvre que "l'animal est enroulé sur lui-même, n'a pas la place de s'étendre, de s'asseoir ou de se mettre debout dans sa cage, il n'a ni eau ni nourriture, aucun tapis ou coussin pour un minimum de confort dans la cage". 

Son maître, un agent de sécurité qui garait chaque jour son véhicule dans un parking près de son domicile est interpellé. "C'est juste un outil de travail", déclare-t-il aux policiers lors de son arrestation. D’après la DDSP, l’homme ne connaissait même pas le nom de son chien. 

"Je ne suis pas satisfaite par cette décision du tribunal, a assuré à France 3 Isabelle Terrin, l’avocate de la partie civile. J'avais espéré que ce jugement prendrait en considération la souffrance de l'animal mais ça n'a pas été le cas." Selon elle, cette condamnation à six mois de prison avec sursis n'est pas suffisante pour envoyer un message clair aux autres agents de sécurité cynophile qui maltraiteraient leur animal. De son côté, l’avocate du mis en cause a indiqué qu’elle allait faire appel de cette décision, assure La Provence.
 
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